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Le maintien du gouvernement Attal par Emmanuel Macron contesté, à droite comme à gauche

Gabriel Attal et Eric Ciotti remontent à l'Hôtel de Lassay, résidence du président de l'Assemblée nationale, à Paris, le 9 juillet 2024.

Les images du défilé du 14 juillet risquent cette année de désorienter les Français. Non seulement parce que la cérémonie se déroulera exceptionnellement avenue Foch, et non sur les Champs-Elysées, en raison des Jeux olympiques, mais parce que le gouvernement Attal pourrait encercler Emmanuel Macron dans la tribune présidentielle, sept jours après l’échec du camp présidentiel aux législatives.

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En refusant, lundi 8 juillet, la démission de son Premier ministre, sous prétexte « pour assurer la stabilité du pays »le chef de l’Etat a en effet laissé le gouvernement en place conserver toutes ses prérogatives. Loin de devoir se contenter de traiter des « affaires courantes », « Le gouvernement conserve une marge de manœuvre importante pour gérer le pays »souligne Julien Boudon, professeur de droit public à l’Université Paris-Saclay, dans un entretien à MondeIl peut toujours nommer des préfets et autres hauts fonctionnaires, initier de nouvelles dépenses, faire voter par décret une réforme de l’assurance chômage, modifier un règlement ou lancer un plan, comme s’il avait encore la confiance de l’Assemblée nationale.

« Mon ministre continue de faire comme si de rien n’était »témoigne le conseiller d’un membre du gouvernement. Le Conseil d’Etat poursuit, de son côté, l’examen des projets de loi en cours et la lecture du Journal officieldepuis le 8 juillet, montre que la machine administrative tourne à plein régime.

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« Poignarder avec un couteau »

« Fidèle à la tradition républicaine »Gabriel Attal a annoncé dimanche soir, sur le perron de Matignon, qu’il remettrait dès le lendemain sa démission au chef de l’Etat, sans exclure de poursuivre son travail. « aussi longtemps que le devoir l’exige »Mais sa lettre de démission n’a aucune valeur juridique et le décret du président de la République censé mettre fin à ses fonctions n’a pas été pris. Emmanuel Macron souhaitait que le Premier ministre reste  » Pour l’instant «  à la tête du gouvernement, faisant savoir qu’il attendait la « structuration » de l’Assemblée nationale.

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Dans un communiqué publié le mardi 9 juillet, le Nouveau Front Populaire (NFP) met « solennellement » Emmanuel Macron met en garde contre « toute tentative de détournement des institutions » avec le séjour prolongé de Gabriel Attal à Matignon. Les quatre partis de gauche voient cela « une tentative d’effacer le résultat de dimanche ». « Si c’était juste une façon détournée de ne pas proposer une personnalité du Nouveau Front Populaire au poste de Premier ministre, ce serait démocratiquement inacceptable. »préviennent le Parti socialiste, La France insoumise (LFI), les écologistes et le Parti communiste. « C’est le président de la République qui bloque la situation aujourd’hui, pour garder le pouvoir le plus longtemps possible », a lancé mardi le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon, en arrivant au Palais-Bourbon.

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Cammile Bussière

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