Nouvelles locales

Le logiciel antivirus Kapersky interdit

Washington a annoncé jeudi l’interdiction du logiciel antivirus russe Kaspersky aux Etats-Unis, ainsi que des Américains ailleurs dans le monde, reprochant à ce géant de la cybersécurité sa proximité avec Moscou.

Liste noire

« Kaspersky ne pourra plus, entre autres activités, vendre ses logiciels aux Etats-Unis ou fournir des mises à jour de logiciels déjà utilisés », a indiqué le ministère américain du Commerce dans un communiqué.

« L’interdiction s’applique également aux sociétés affiliées, filiales et sociétés mères de Kaspersky Lab », précise-t-on.

Kaspersky sera néanmoins autorisé à mener certaines activités jusqu’au 29 septembre, pour laisser le temps aux clients de trouver une alternative.

En outre, trois entités liées à Kaspersky ont été ajoutées à une liste noire de Washington, « pour leur coopération avec les autorités militaires et de renseignement russes en soutien aux objectifs de cyberespionnage du gouvernement russe ».

« Collecter et exploiter les informations américaines »

Les entreprises et particuliers qui continuent à utiliser l’antivirus Kaspersky ne sont néanmoins pas exposés aux sanctions américaines, mais sont avertis des risques liés à la cybersécurité, précise le ministère du Commerce.

« La Russie a démontré à plusieurs reprises qu’elle avait la capacité et l’intention d’exploiter les entreprises russes, comme Kaspersky Lab, pour collecter et exploiter des informations sensibles américaines », a commenté la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, citée dans le communiqué.

Cette action « est vitale pour la sécurité de notre territoire et permettra de mieux protéger les informations personnelles et la vie privée de nombreux Américains », a déclaré le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas.

Ce n’est pas la première fois que Washington prend des mesures visant Kaspersky. Le logiciel a été interdit par les agences fédérales en 2017.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
Bouton retour en haut de la page