Le lithium au cœur de la visite du Premier ministre chinois en Australie
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Le lithium au cœur de la visite du Premier ministre chinois en Australie

Le lithium au cœur de la visite du Premier ministre chinois en Australie

Le Premier ministre Li Qiang a terminé mardi sa tournée de quatre jours en Australie en visitant une raffinerie de lithium sous contrôle chinois à Perth (ouest), signe de l’intérêt de son pays pour les riches minéraux australiens essentiels aux véhicules électriques.

Accompagné d’une douzaine de responsables chinois, le deuxième homme le plus puissant de Chine a enfilé un casque blanc lors d’une visite, sous la pluie, des installations de Tianqi Lithium Energy Australia, une société détenue à 51 % par des capitaux chinois, comprenant à la fois une mine de lithium et raffinerie.

L’Australie extrait 52 % du lithium mondial, dont la majeure partie est exportée sous forme de minerai vers la Chine pour un éventuel raffinage et une utilisation notamment dans les batteries de véhicules électriques.

L’investissement des actionnaires chinois dans l’industrie minière australienne est une question sensible.

En mars, le ministre australien des Finances, Jim Chalmers, a ordonné à cinq actionnaires liés à Pékin de vendre leurs participations combinées de 10 % dans Northern Minerals, affirmant qu’ils étaient contraires aux « intérêt national » d’Australie.

Cette décision fait suite à l’action du Yuxiao Fund, lié à la Chine, qui avait précédemment cherché à augmenter sa participation dans Northern Minerals, ce qui a attiré l’attention de la Commission australienne de contrôle des investissements étrangers.

Le lithium au cœur de la visite du Premier ministre chinois en Australie

Northern Minerals exploite du dysprosium, un minerai de terre rare utilisé pour fabriquer des aimants haute performance utilisés dans les véhicules électriques et dont la production est dominée par des entreprises chinoises.

Elle détient les droits sur un important gisement de dysprosium en Australie occidentale.

Selon l’entreprise, près de 99 % du dysprosium mondial est actuellement produit en Chine.

« Menaces sur la sécurité nationale »

Le fonds Yuxiao, lié à la Chine, avait précédemment cherché à accroître sa participation dans Northern Minerals, ce qui a attiré l’attention de la Commission australienne de contrôle des investissements étrangers.

Alors, si pour les Occidentaux la Chine « constitue une menace pour la sécurité nationale »le discours de Pékin est qu’il « investit » Et « contribue au développement et à la protection de l’environnement »explique Marina Zhang, professeure agrégée à l’Institut des relations Australie-Chine de l’Université de technologie de Sydney.

S’il est  » Bien «  De vouloir développer des chaînes d’approvisionnement indépendantes de la Chine, il est également peu probable que cela se produise à court ou moyen terme, ajoute-t-elle.

L’ordre du jour du Premier ministre chinois prévoyait également une visite d’un centre de recherche privé sur« hydrogène vert » produit à partir d’énergies propres, présenté comme un carburant d’avenir.

Situé à l’est de Perth, le centre de recherche est rattaché à un groupe minier appartenant au milliardaire australien Andrew Forrest.

Il s’est félicité, dans un entretien à la presse, de la levée des surtaxes à l’exportation sur de nombreux produits australiens.

« Tout gouvernement australien qui fait tout son possible pour contrarier son plus gros client risque de cesser d’être son fournisseur préféré. »» s’est-il confié dans les colonnes du quotidien national The Australian, juste avant la visite de M. Li.

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