Nexity supprime 500 postes
Dans un contexte de crise du logement, Nexity, le premier promoteur immobilier français est contraint de restructurer ses effectifs. Jean-Claude Bassien, Directeur Général Délégué de Nexity, confirme la suppression de 502 postes grâce à un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Cette mesure, qui s’inscrit dans un effort de réduction des coûts, intervient alors que le secteur est confronté une augmentation significative des coûts de construction et une demande atone. En cause : un accès plus difficile au crédit immobilier et la fin de certains avantages fiscaux.
Véronique Bédague, PDG de Nexity, souligne la gravité de la situation en expliquant que la chute du marché du logement collectif, qui a diminué de 40% en deux ans, nécessite des ajustements structurels. La promotion immobilière, particulièrement touchée, doit évoluer pour s’adapter à la réalité du marché.
Une réforme fiscale attendue
La crise actuelle a déjà poussé près de 400 personnes ont quitté l’entreprise avant l’annonce officielle du PSE. Une détérioration plus profonde du secteur est toujours redoutée. Nexity espère que ces évolutions lui permettront de réaliser des économies substantielles, avec une économie annuelle projetée à 45 millions d’euros à partir de 2026.
Malgré ces coupes drastiques, Nexity fait campagne pour la réforme fiscale. Véronique Bédague réclame des mesures fortes pour attirer à nouveau les investisseurs vers l’habitation. Elle propose d’aligner la fiscalité des revenus locatifs sur la fiscalité plus avantageuse des revenus boursiers.. Actuellement, les revenus locatifs sont soumis à une fiscalité plus lourde, pouvant atteindre 66,2% après déduction, en plus de la taxe foncière.