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Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont, en exil depuis sept ans, annonce jeudi son retour à Barcelone

Carles Puigdemont, à Argelès-sur-Mer le 4 mai 2024.

Devant la caméra, dans une courte vidéo publiée sur le réseau social X, Carles Puigdemont semble déterminé. Mercredi 7 juillet, l’homme politique espagnol a annoncé son retour en Catalogne, prévu pour jeudi, sept ans après s’être exilé pour échapper aux poursuites judiciaires suite à la tentative de sécession de la région par référendum en 2017.

Le militant indépendantiste veut assister à une séance du Parlement catalan prévue à 10 heures, au cours de laquelle les députés voteront pour investir un nouveau président. Son parti, Junts per Catalunya, a appelé à une manifestation pour l’accueillir, une heure avant cette échéance près de la Generalitat.

« Dans des conditions démocratiques normales, il serait inutile qu’un parlementaire comme moi annonce son intention d’assister à la séance, cela n’aurait aucune importance.dit-il dans la vidéo. Mais nous ne vivons pas dans des conditions démocratiques normales. Carles Puigdemont dénonce le mandat d’arrêt qui pèse toujours sur lui, malgré l’adoption le 30 mai d’une loi d’amnistie en faveur des indépendantistes.

Une arrestation probable

Certes, la justice espagnole a classé en juillet dernier la procédure engagée contre lui pour terrorisme, un dossier ouvert à la suite des manifestations qui ont secoué la Catalogne en 2019 après l’annonce des condamnations de plusieurs dirigeants indépendantistes. Mais M. Puigdemont fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt pour « délit de détournement de fonds ».

Comme décidé le 1euh En juillet, la Cour suprême espagnole a déclaré que la récente loi d’amnistie négociée par l’actuel Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, ne s’appliquait pas à ce délit, dans l’affaire intentée contre l’ancien président du Parlement de Catalogne. « Nous ne pouvons pas rester silencieux face à l’attitude de rébellion (de) « Certains juges de la Cour suprême »protestations X Carles Puigdemont.

Selon la presse espagnole, citant des sources policières, le leader indépendantiste pourrait être arrêté avant d’arriver au Parlement. Vendredi 2 août, dans une lettre ouverte publiée en ligne, l’intéressé s’est dit préparé à cette éventualité : « S’ils réussissent (pour m’arrêter)J’imagine ce qui m’attend et je sais ce que j’ai à faire.

S’il était arrêté, le scrutin pourrait être reporté. Le secrétaire général de Junts per Catalunya, Jordi Turull, a en tout cas promis qu’il demanderait sa suspension s’il était interrogé. Une porte-parole de la Gauche républicaine de Catalogne, membre d’une coalition qui comprend aussi les socialistes et qui dispose à ce stade de la majorité pour élire Salvador Illa, l’ancien ministre de la Santé de Pedro Sanchez, à la présidence, a également reconnu que cela pourrait retarder le vote. Si aucun président n’est élu d’ici le 26 août, de nouvelles élections devront être organisées en Catalogne.

Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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