Le lauréat du prix Nobel de la paix Muhammad Yunus se dit prêt à diriger le pays
– / AFP
Le lauréat du prix Nobel de la paix serait pressenti pour diriger le gouvernement intérimaire au Bangladesh après la fuite du Premier ministre
INTERNATIONAL – Il a donné son aval. Alors qu’il était pressenti pour diriger un gouvernement provisoire au Bangladesh, le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus a annoncé, mardi 6 août, dans une déclaration écrite, qu’il était prêt à prendre les rênes du pays, après des semaines de manifestations étudiantes et d’émeutes qui ont fait des centaines de morts.
« Je suis touché par la confiance des manifestants qui souhaitent que je dirige le gouvernement intérimaire »il le souligne dans sa déclaration. « J’ai toujours gardé la politique à distance (…) Mais aujourd’hui, s’il faut agir au Bangladesh, pour mon pays et pour le courage de mon peuple alors je le ferai »il a écrit, tout en appelant à l’organisation de« élections libres ».
Muhammad Yunus confirme ainsi les propos publiés lundi dans Le Figaroà qui il avait confié : « Si les circonstances l’exigent, je peux diriger le gouvernement ». « Le gouvernement intérimaire n’est qu’un début »poursuit le prix Nobel de la paix. « L’apaisement final ne se fera qu’avec des élections libres. Sans élections, il n’y aura pas de changement. »il croit.
Le Premier ministre en fuite
Muhammad Yunus a également salué le » courage « des jeunes manifestants qui ont forcé la Première ministre à démissionner. Elle a été contrainte de fuir en hélicoptère après que la foule a pris d’assaut son palais. « Ils ont rendu le Bangladesh fier et ont montré au monde la détermination de notre nation face à l’injustice. »Les manifestations contre un système de quotas d’embauche dans l’administration ont fait plus de 400 morts depuis début juillet à travers le pays.
Le principal dirigeant du mouvement étudiant à l’origine des manifestations a déclaré mardi qu’il souhaitait que Muhammad Yunus dirige le gouvernement intérimaire. Le lauréat du prix Nobel est connu pour avoir sorti des millions de personnes de la pauvreté grâce à sa banque de microfinance pionnière. Mais il s’est attiré l’hostilité persistante de la Première ministre Sheikh Hasina, qui l’a accusé de « sucer le sang » pauvre.
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