Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine? 20 minutes Obtenez le point pour vous tous les soirs. Entre les fortes déclarations, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici les éléments essentiels de ce lundi 7 avril 2025, le 1.139e jour de guerre.
Le fait de la journée
La trêve offerte fin mars par les États-Unis et l’Ukraine semble avoir plus de plomb dans l’aile. Ce lundi, le Kremlin a estimé que de nombreuses questions devaient être résolues afin de conclure un accord mondial de cessez-le-feu avec l’Ukraine, lorsque les pourparlers initiés par Washington ont du mal à obtenir des résultats concrètes.
La présidence russe critique une fois de plus le gouvernement ukrainien pour avoir empêché les négociations d’avancer. Vladimir « Poutine soutient l’idée de la nécessité d’un cessez-le-feu, mais avant cela, toute une série de questions reste sans réponse », a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Selon lui, ces questions concernent en particulier « l’incapacité du régime de Kiev à contrôler plusieurs groupes extrémistes » et des « projets de militarisation ultérieurs » de l’Ukraine. La Russie explique en particulier son assaut contre ce pays voisin par un désir de le « dénazify » et de « démilitariser ».
Après trois ans de conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts, l’Ukraine avait accepté, à la mi-mars, sous la pression américaine, une cessation de combats pendant 30 jours. La Russie avait rejeté cette initiative telle qu’elle est mais a accepté une trêve plus limitée en mer Noire et dans les grèves de l’infrastructure énergétique, dont la mise en œuvre reste incertaine.
Dimanche, le chef de l’État ukrainien Volodymyr Zelensky a regretté l’absence d’une « réponse » américaine face au « refus » de Vladimir Poutine d’un cessez-le-feu complet et inconditionnel en Ukraine, après de nouvelles bombardements mortels.
La déclaration du jour
« » Il est désormais urgent que la Russie arrête les prétextes et les tactiques de dilatation et accepte le cessez-le-feu inconditionnel qui était la proposition du président Trump, proposition approuvée par le président Zelensky à Djeddah le 11 mars »»
Les paroles sont signées Emmanuel Macron. Le président français a exprimé cette exaspération lundi face à l’attitude de la Russie lundi vis-à-vis d’un cessez-le-feu possible. « Il fait près d’un mois que la Russie s’est non seulement opposée à la fin de l’échec, mais qu’elle augmente les bombardements contre des civils avec des pertes encore tragiques il y a quelques jours en Ukraine », a offensé Emmanuel Macron lors d’une visite au Caire.
« Nous soutenons l’objectif de mettre fin à la guerre, l’objectif poursuivi par le président Trump, et nous souhaitons une paix solide et durable qui garantit, vous savez, la sécurité de l’Ukraine et celle de tous les Européens », a-t-il ajouté.
Le chiffre du jour
20 Ce sont les résultats du nombre de décès, dont neuf enfants, lors d’une grève de missile vendredi près d’un terrain de jeu dans le gréement de Kryvyï, la ville natale du président Zelensky dans le centre de l’Ukraine. Ce dernier, l’un des pires de ces dernières semaines, a particulièrement choqué le pays en raison du jeune âge des victimes et de son emplacement. Il a été imputé par les autorités ukrainiennes en Russie.
Mais ce lundi, le Kremlin a nié lundi après avoir ciblé «l’infrastructure» civile. « Il n’y a pas de grèves sur les installations sociales », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, dans lequel l’AFP a participé.
Dimanche, Donald Trump a dénoncé la multiplication des grèves russes après avoir ciblé l’Ukraine ces derniers jours.
La tendance
L’Ukraine enverra une délégation « cette semaine » à Washington pour discuter de l’accord débattu des minerais stratégiques auxquels les États-Unis souhaitent obtenir un accès préférentiel, a annoncé lundi le gouvernement ukrainien. L’équipe ukrainienne aura pour mission de « faire progresser les négociations » sur ce document « stratégique » et comprendra des représentants des « ministères de l’économie, des affaires étrangères, de la justice et des finances », a expliqué le vice-prime ministre de l’Ukrainien Ioulia Svyrydenko.
Le « dialogue » ukraino-américain sur ce texte reflète « notre engagement commun à construire un partenariat solide et transparent », a assuré à Ioulia Svyryndeko tandis que la nouvelle version de ce document avait été décrite comme très défavorisée pour KYIV par plusieurs médias et les députés ukrainiens.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
L’Ukraine a reçu une nouvelle version de ce texte fin mars, la signature d’un premier accord-cadre dans cette direction a échoué en février, à la suite d’un affrontement spectaculaire entre les présidents ukrainiens et américains à la Maison Blanche. Le 30 mars, Donald Trump a averti Volodymyr Zelensky qu’il aurait « de gros problèmes » en cas de rejet de ce texte.
Le président américain affirme le présent accord en tant que compensation pour l’aide militaire et économique accordé à l’Ukraine par son prédécesseur Joe Biden dès le début il y a trois ans de l’invasion de l’Ukraine. Kiev, pour sa part, insiste sur la nécessité d’inclure des garanties de sécurité américaines pour l’Ukraine dans le document pour éviter toute future attaque russe. Selon les médias, la nouvelle version du document ne mentionne pas de telles garanties.