Le Kremlin met en garde contre l’envoi de chars allemands en Ukraine — RT en français

Le porte-parole de la présidence russe a estimé le 24 janvier que les livraisons de chars Leopard 2 aux forces ukrainiennes allaient « inévitablement marquer les relations futures » entre Moscou et Berlin.

Des chars Leopard 2 bientôt en Ukraine ? Ce 24 janvier, Boris Pistorius, le nouveau ministre allemand de la Défense, lors d’une conférence de presse aux côtés du secrétaire général de l’OTAN, a annoncé que les pays partenaires dotés de tels véhicules blindés pourraient commencer à former des soldats ukrainiens. à leur manipulation.

« Comme je l’ai fait remarquer à Ramstein, j’ai expressément encouragé les pays partenaires qui ont des chars Leopard prêts à être déployés à commencer à entraîner les forces ukrainiennes sur ces véhicules blindés », a déclaré le ministre allemand. Il a précisé que la « situation n’avait pas changé » concernant la « question des chars Leopard » et qu’il s’attendait toujours à ce que Berlin rende sa décision sur les demandes de réexportation vers l’Ukraine « prochainement ». Leopard 2 acquis par d’autres pays.

Des déclarations sur lesquelles est revenu le porte-parole du Kremlin, interrogé par la presse sur l’évolution des relations germano-russes en cas d’approbation d’une telle livraison d’armes à l’Ukraine. « Les relations sont déjà au plus bas, il n’y a pas de dialogue substantiel avec l’Allemagne ou avec d’autres pays de l’UE et de l’OTAN pour le moment », a déclaré Dimitri Peskov. Avant de poursuivre : « Disons qu’il est certain que de tels approvisionnements n’augurent rien de bon pour l’avenir des relations. Ils laisseront inévitablement leur marque sur les relations futures.

Chars lourds : Scholz sous pression de toutes parts

Plus tôt dans la matinée, le ministre polonais de la Défense avait annoncé sur Twitter que Varsovie avait officiellement demandé à Berlin l’autoriser à réexporter ses Leopard 2 vers l’Ukraine. Dans une interview publiée le 22 janvier, le chef du gouvernement polonais avait prévenu qu’il était prêt à se passer de tout feu vert allemand pour livrer ces chars à l’Ukraine.

Le même jour, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré à la télévision française que son pays ne s’opposerait pas à une demande polonaise livrer des Leopard 2 à Kyiv. Cela garantissait que pour le moment la Pologne n’avait pas fait de demande officielle. Toujours le 22 janvier, Emmanuel Macron a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec Olaf Scholz que « rien n’est excluconcernant l’envoi de chars Leclerc en Ukraine, mais que cela « s’apprécie collectivement ».

De la presse américaine au cœur même de sa coalition qui comprend sociaux-démocrates, verts et libéraux, la chancelière allemande est sous pression pour autoriser l’envoi de chars en Ukraine. Une pression qui redoubla après l’annonce de l’Elysée, le 4 janvier, de l’envoi de chars légers AMX-10 RC. Cet envoi de chars offensifs, de conception occidentale, était une première depuis le début de l’opération russe. Dans la foulée de cette annonce française, politique avait fait valoir que Paris ferait pression, aux côtés de Varsovie, sur Berlin pour qu’il livre le fameux Leopard 2 à Kyiv.