Sciences et technologies

Le kit d’électrification pour vélos est de retour et plus puissant

Dans son genre, le PikaBoost de Livall a été l’un des kits d’électrification pour vélos les plus populaires. Si ce genre de solutions de friction continue de nous laisser dubitatifs, cela ne l’empêche pas de revenir avec un PikaBoost 2 plus puissant.

En bref:

  • Livall a retravaillé son kit de conversion électrique PikaBoost dans une version 2 plus puissante (500 W, jusqu’à 32 km/h).
  • Le concept reste le même : un kit qui s’installe en un rien de temps et qui entraîne la roue arrière du vélo par friction.
  • Lancé sur IndieGogo, le PikaBoost 2 est proposé à partir de 280 $.

En 2022, la société californienne Livall a lancé avec succès le PikaBoost, un système électrique entièrement intégré et amovible qui permet de transformer un muscle bike en vélo à assistance électrique. En récoltant plus de 400 000 dollars sur Kickstarter, elle a pu concrétiser son produit, vendu environ 300 dollars aux premiers acheteurs.

© Livall

Globalement, les retours sont loin d’être concluants concernant ce système d’assistance qui entraîne la roue arrière du vélo par simple friction, malgré des avantages indéniables (prix, facilité d’installation, compatibilité…). Il faut dire que – par nature – les performances de ces systèmes à friction ne sont pas optimales.

Déjà un succès ?

Cela n’empêche pas Livall de rééditer l’exploit avec le PikaBoost 2. Une version améliorée du premier modèle qui débarque sur IndieGogo. Le succès semble une nouvelle fois au rendez-vous puisqu’en quelques heures seulement, le projet a déjà récolté plus de 90 000 € auprès de 265 « backers » qui ont dépensé entre 250 et 350 € selon la version et les accessoires sélectionnés.

Que promet cette version 2 ? D’abord, selon Livall, elle est encore plus simple et rapide à installer. 1 minute suffirait. La compatibilité reste très large, le PikaBoost 2 pouvant entraîner des roues de 14 à 29″ de diamètre. Des pneus assez larges au profil arrondi maximiseront néanmoins la traction, même si le profil de la petite roue d’entraînement a apparemment été revu pour fonctionner aussi bien avec des pneus de route qu’avec des pneus de VTT.

D’un poids d’environ 3 kg, le système de base (équipé d’une batterie de 158 Wh) promet jusqu’à 70 km d’autonomie et propose quatre modes différents. Trois d’entre eux sont là pour propulser le vélo en fournissant plus ou moins d’assistance, tandis qu’un quatrième appelé « training » – plus original – freine le vélo en rendant le pédalage plus difficile, pour aider à muscler les cuisses.

Jusqu’à 32 km/h

Une version « endurance » du PikaBoost 2 est également disponible avec une batterie de 220 Wh, étendant l’autonomie maximale théorique à 96 km. Rechargeables via USB-C, les deux batteries nécessitent environ 3 heures de charge et peuvent servir de « power bank » pour un téléphone ou un ordinateur portable. Lors du freinage, le système est censé pouvoir récupérer de l’énergie pour se recharger légèrement, mais on sait que ces technologies ont du mal à apporter un réel gain.

La principale différence avec la première génération de PikaBoost est que le moteur embarqué n’a plus une puissance de 250 W mais passe à 500 W. Selon Livall, cela lui permet d’être beaucoup plus efficace et de pouvoir assister le cycliste jusqu’à 32 km/h. Oui, Livall est une entreprise américaine et elle s’appuie sur la législation américaine qui permet aux vélos électriques d’avoir une assistance jusqu’à 20 mph.

En Europe, comme vous le savez, la loi limite leur utilisation à un maximum de 25 km/h et limite la puissance des moteurs à 250 W. Ce PikaBoost 2 de Livall est donc illégal dans nos pays, à moins que l’entreprise n’envisage d’adapter cette nouvelle version pour la commercialiser ici.

La bonne solution ?

Esthétiquement, on note également un petit changement sur le PikaBoost 2 : l’arrivée d’un mini garde-boue limitant les projections lorsqu’on roule avec sur sol mouillé. C’était l’un des reproches faits au premier modèle, physiquement incompatible avec un garde-boue, ce qui limitait son utilisation. Il n’est cependant pas certain que ce petit ajout soit pleinement efficace en pratique.

Il est à noter que le système fonctionne à l’aide d’une télécommande et/ou d’une application pour smartphone. Le PikaBoost 2 intègre toujours un feu arrière faisant office de feu stop, offre une détection de chute et est livré avec un capteur de pédalage à installer sur l’une de ses manivelles. La fabrication du produit devrait débuter sous peu et les premières livraisons débuteront en septembre.

De notre côté, nous aimerions tester ces solutions de transmission par friction dans les mois à venir. Nous pensons à PikaBoost mais aussi à Spiny, Clip ou encore à la solution de la société française Vebo. Ce serait l’occasion de se faire un vrai avis définitif alors que nous avons – il est vrai – de nombreuses idées reçues à leur sujet.

Dans un genre un peu différent, mais toujours du côté des kits d’électrification amovibles et faciles à installer, on peut également citer le Bimotal Elevate ou le Skarper, une solution que nous avons pu tester lors du dernier Eurobike de Francfort. Si cela vous intéresse, notre dossier complet est à retrouver ici.


En banlieue parisienne, ce quadragénaire père de deux enfants pratique le vélo tous les jours de manière (assez) sportive, sur route et hors route. Il a des envies de longues randonnées pour découvrir de nouveaux paysages.

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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