le Jura a priori épargné
Le groupe laitier a annoncé mercredi 25 septembre qu’à partir de la fin de l’année, il réduirait les volumes de lait collectés dans les élevages en France. Le numéro un mondial du lait souhaite réduire les volumes destinés aux marchés internationaux. Les volumes collectés diminueront d’au moins 8 %, ce qui représente 2 % du lait français.
Selon le patron de la FNSEA, le groupement a informé au printemps dernier les organisations de producteurs qu’il rencontrait des difficultés sur la part de marché destinée à l’export. « Ce n’est pas une bonne nouvelle », a réagi Arnaud Rousseau auprès de France Info, même s’il est trop tôt selon lui pour chiffrer le nombre de troupeaux qui pourraient disparaître.
Les producteurs de lait du Jura travaillent notamment pour le groupe Danone
Le Jura sera-t-il impacté par l’annonce de Lactalis ? « A priori non, car de mémoire, nous n’avons pas de producteurs de lait standards pour Lactalis dans le Jura, donc pour nous l’impact sera très faible », explique Christophe Buchet, contacté par Progrès.
« Les producteurs de lait du Jura travaillent pour le groupe Danone, la coopérative Ermitage ou la fromagerie Mulin. Or, alors qu’on parle de souveraineté alimentaire, cette annonce ne va pas dans le bon sens », poursuit le président de la FDSEA du Jura.
Le monde agricole, déjà confronté à la fièvre catarrhale des éleveurs et à une mauvaise récolte de céréales, se serait bien passé de cette annonce. Il y a du pain sur la planche pour la nouvelle ministre de l’Agriculture, Franche-Comté Annie Genevard, attendue la semaine prochaine au Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand.