Arrêtez-vous pour le projet d’autoroute A69 entre Castres et Toulouse. Le tribunal administratif de Toulouse (Haute-Garonne) a annulé ce jeudi le décret préfectoral autorisant le site de cette autoroute de 53 km qui devait ouvrir à la fin de l’année.
Lors de l’audience du 18 février, le rapporteur public, un magistrat dont l’opinion doit guider la Cour, avait une fois de plus demandé l’annulation de l’autorisation, en l’absence de « raison impérative de l’intérêt public majeur (RIIPM) justifiant des dommages à l’environnement ».
Opposition environnementale
Les collectifs et les mouvements environnementaux opposés au projet dénoncent la destruction des zones humides, des terres agricoles, des arbres, des écosystèmes et des tables d’eau, et soulignent que la route nationale actuelle est loin d’être saturée.
Pour sa part, Atosca, le futur concessionnaire de l’autoroute et responsable du site, défend « l’intérêt public de l’A69 ». Selon Atosca, ce projet routier, dont l’objectif est d’ouvrir le sud du département Tarn, bénéficie du « soutien à une très grande majorité des élus et des Tarnais » et sa construction répond à « différents défis (notamment territoriaux, démographiques, sécurité et économiques) ».