Jean-François Achilli a reconnu avoir lu un texte, fait des retours et donné des avis à Jordan Bardella.
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Radio France a pris la décision de licencier le journaliste Jean-François Achilli pour faute grave, selon des informations obtenues par Indiquerlundi 29 avril. Cette action fait suite à sa suspension et son retrait des ondes le 14 mars, » par précaution, il est temps de clarifier la situation », après la publication d’un article dans le journal Le monde révélateur des échanges entre le présentateur de l’émission Les Informés avec Jordan Bardella, à propos d’un projet de livre autobiographique de ce dernier. Même si le journaliste a reconnu avoir exprimé des opinions sur des passages de l’ouvrage du président du Rassemblement national, il a refusé de s’impliquer dans le projet.
Sur le réseau social enfreint toute règle professionnelle ou éthique « . » J’ai parlé avec Jordan Bardella comme je l’ai fait avec tous les dirigeants politiques depuis vingt-cinq ans. Nous avons discuté, à sa demande, de ce que pourrait être son expression pour un livre d’entretiens. J’ai refusé le projet. Depuis quand les journalistes politiques ne peuvent-ils plus interagir avec tous les dirigeants politiques ? Je suis stupéfait par la brutalité de la mesure injustifiée prise par la direction de France Info à mon encontre, qui porte gravement atteinte à ma réputation. », expliquait-il mi-mars.
Accusé de » grave conflit d’intérêts »
» J’ai appris que Radio France suspend un de ses journalistes pour un échange « supposé » autour d’un livre d’entretiens avec moi qui n’a pas vu le jour. Ces méthodes pratiquées par la fonction publique sont dignes des pires régimes et font honte à la démocratie », s’est offusqué Jordan Bardella sur X.
Dans la lettre de licenciement, Radio France lui reproche « grave conflit d’intérêts » en raison de son implication dans le projet de livre du député européen. Pour appuyer sa décision, le groupe public se réfère à des articles de presse tout en évoquant sa participation au festival Think Forward en septembre 2023, dont le journaliste assure qu’elle a été approuvée par sa hiérarchie et non rémunérée.