le jour qui a servi à destituer Lucie Castets de Matignon
Les nouvelles les plus importantes de la journée

le jour qui a servi à destituer Lucie Castets de Matignon

le jour qui a servi à destituer Lucie Castets de Matignon
La délégation du Nouveau Front populaire (NFP), conduite par Lucie Castets et le communiste Fabien Roussel, quitte l'Elysée après leur rencontre avec Emmanuel Macron, le 23 août 2024.

La mise en scène est impeccable. Introduite dans les jardins de l’Elysée par l’entrée discrète de l’avenue Gabriel, peu avant 10 h 30, vendredi 23 août, la délégation du Nouveau Front populaire (NFP) a emprunté en silence et d’un air grave l’allée de graviers qui serpente entre les bosquets et mène au château. La haute fonctionnaire Lucie Castets et une dizaine de représentants des partis de gauche – La France insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS), Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste (PCF) – ont été conduits au premier étage, où les attendait le chef de l’Etat.

C’est Emmanuel Macron qui a décidé de cette arrivée insolite par le jardin, sous l’oeil des caméras. Après avoir balayé le nom de Lucie Castets, le 23 juillet sur France 2, le président de la République, en quête d’un «  « solution institutionnellement stable » qui lui permettrait de nommer un Premier ministre, devait d’abord reconnaître la victoire de la gauche aux élections législatives du 7 juillet.

Le tête-à-tête de 90 minutes entre le chef de l’Etat et les représentants du NFP, dans la salle verte de l’Elysée, s’est déroulé sans accroc. Les élus de gauche font état d’un dialogue  » sincère « , « respectueux »,  » franc « , « cordial ». « C’était propre »résume un parlementaire. Emmanuel Macron « semblait reconnaître que les Français avaient demandé un changement de direction politique » et c’est « un grand pas en avant »Lucie Castets s’est montrée positive vendredi soir à Montpellier, lors de la rentrée politique du PCF.

Lire aussi | En direct, nouveau Premier ministre : ce qu’il faut retenir de cette journée de consultation des forces politiques par Emmanuel Macron

Ce matin-là même, dans la salle verte, Emmanuel Macron était seul, même pas accompagné de son bras droit, le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler. Le NFP avait choisi de laisser la parole à Lucie Castets, les chefs de parti se contentant d’interroger le président de la République. Une chorégraphie qui visait à placer le candidat au premier plan, et à éviter que les quatre partis de gauche, de cultures différentes et pas toujours sur la même longueur d’onde, ne se contredisent.

Parfaitement préparée, assise face au chef de l’Etat, la candidate de gauche à Matignon a expliqué la méthode qu’elle comptait mettre en œuvre une fois au pouvoir, et les compromis qu’elle était prête à faire pour obtenir des majorités.

Evitant d’aborder les éléments de son programme, elle a évoqué de possibles convergences avec le « pacte d’action » du président du groupe Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal. Elle a également évoqué un possible élargissement, progressif, de la coalition gouvernementale. « Il s’agirait de trouver des majorités texte par texte, et au fur et à mesure, on verrait si les gens sont prêts à nous suivre. »résume le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

Il vous reste 79.57% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Quitter la version mobile