Le jour où un ASSE
Pourtant, le début de championnat des Alsaciens, tout comme celui des Stéphanois, laisse penser que les filets vont trembler, et qu’on ne va pas s’ennuyer. L’ASSE, qui est à la peine, et qui ne compte qu’une seule victoire, n’a marqué que douze buts, mais en a encaissé seize. Les Strasbourgeois, un peu plus fringants avec trois succès, ont marqué dix-sept fois, mais ont dû récupérer vingt fois le ballon dans leur cage. Si un spectateur avait pu suivre les neuf matches de chaque équipe, il aurait été témoin de soixante-cinq buts.
En effet, comme on pourrait le penser, cela n’allait pas durer. Dès la deuxième minute, Roland Mitoraj donne l’avantage à Saint-Étienne, avantage accentué dès la minute suivante par son coéquipier Gines Liron. Réaction immédiate des Alsaciens grâce à Groschulski qui réduit le score. Quatre minutes de jeu, deux à un pour les Verts.
Il n’a fallu que neuf minutes pour que le milieu stéphanois Michel Cristobal permette à l’ASSE de retrouver une marge plus confortable, avant que Gines Liron, le natif de Rive-de-Gier, ne réalise un doublé sept minutes plus tard. Quatre contre un après une vingtaine de minutes de jeu. La réaction strasbourgeoise n’a duré qu’un quart d’heure, encore grâce au franco-polonais Groschulski qui a également inscrit un doublé. Quatre contre deux à la mi-temps, le maigre public du futur Chaudron est aux anges.
Il ne faut pas trop traîner les rafraîchissements pendant la pause. L’international français René Ferrier a marqué son premier but de la saison après six minutes de jeu. Cinq à deux, mais pas pour longtemps car Cristobal réalise lui aussi son doublé en inscrivant un sixième pion. Six contre deux, on se croirait à Roland-Garros. Comme avant, quand Cristobal marque, Liron empire ! Cela a été fait deux minutes plus tard. Triplé pour l’avant-centre stéphanois qui a inscrit cinquante-huit buts (dont un sextuplé) lors des cent douze matches qu’il a disputés sous le maillot vert.
Sept à deux, il reste un peu plus de vingt minutes à jouer, mais les Verts en resteront là, au grand soulagement du gardien alsacien Visioli qui va changer d’air en cette fin de saison.
Finalement le RC Strasbourg aura le dernier mot et limitera la casse, grâce à un autre Franco-polonais, Casimir Koza, qui trompera le gardien vert Robert Philippe (ancien strasbourgeois) à dix minutes du terme. Score final : 7-3 !
Preuve qu’il ne fallait pas s’ennuyer à l’époque, le même jour, un match Reims-Bordeaux se terminait sur autant de buts (8-2). Pour mémoire, précisons qu’en Ligue 1 (D1), il n’y a que cinq matches à Geoffroy-Guichard avec dix buts marqués ou plus. Le record est de onze « buts », détenu par deux confrontations entre l’ASSE et Lille, (8-3) en 1947-48 et (7-4) en 1965-66 et, plus près de nous, par un ASSE-Metz, dernier match. du championnat 1981-82 s’est terminé sur le score de (9-2). Une victoire d’un petit but nous satisferait ce samedi au Chaudron.
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