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Le Japon va réutiliser les sols de Fukushima malgré les craintes environnementales


L’idée fait trembler les défenseurs de la planète. Le Japon voudrait réutiliser les sols de Fukushima, contaminés par des éléments radioactifs provenant de la centrale nucléaire qui a explosé en mars 2011. Le 10 septembre, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), branche de l’ONU, a donné son accord au pays du Soleil-Levant pour réutiliser les sols, rapporte le South China Morning Post.

L’AIEA n’a pas donné son feu vert dans la précipitation. L’agence a pris le temps d’analyser la situation pendant 16 mois. Elle estime donc, au terme de ces investigations, que les terres contaminées par de faibles doses de radioactivité peuvent être recyclées immédiatement par le gouvernement japonais.

Depuis 2011, 14 millions de mètres cubes de terres contaminées ont été collectés et stockés dans un espace sécurisé. Mais cela est sur le point de changer.

À Fukushima, la vie continue

Les débris et le sol de Fukushima seront bientôt dispersés à travers le pays

Le gouvernement japonais souhaite utiliser 75 % de ces terres pour construire des digues routières, des infrastructures ferroviaires, ainsi que des projets immobiliers et agricoles. Tout cela dans tous les coins du pays.

Alors que les débris étaient jusqu’à présent tous stockés au même endroit pour éviter une surcontamination, ils seront désormais dispersés à travers le Japon, selon divers projets. Une décision qui, selon Hajime Matsukubo, secrétaire général d’une association citoyenne sur le nucléaire, va à l’encontre des règles de l’AIEA.

« Nous sommes très inquiets. L’AIEA a toujours dit par le passé que les débris radioactifs devaient être stockés ensemble et nous avons soutenu cette décision. Mais maintenant, ils reviennent sur leurs propres recommandations. Je crains que s’ils abandonnent cette règle, ils finissent par revenir sur d’autres décisions. »il dit.

Le Japon veut se débarrasser des traces de l’accident nucléaire

Les agissements du gouvernement japonais inquiètent également Hajime Matsukubo. Les normes acceptables pour la radioactivité dans les sols étaient jusqu’à présent de 1 000 becquerels par kilo. Elles viennent d’être augmentées à 8 000 becquerels par kilo. « C’est encore faible, concède le président de l’association, mais il s’agit toujours de radiations qui passeront dans l’environnement lorsqu’elles seront utilisées dans des projets menés par l’État.

Les craintes sont d’autant plus grandes que le gouvernement japonais est déjà sous le feu des critiques pour avoir rejeté les eaux de Fukushima dans la mer. Les groupes environnementaux craignent que cela puisse entraîner des cancers dans les années à venir.

Cela pourrait également affecter le commerce extérieur du Japon. Sans garanties précises, le reste du monde pourrait décider de ne plus acheter de fruits et légumes produits au Japon, par crainte de contamination.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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