Le Japon remporte enfin sa « guerre » pour éliminer les disquettes
Après avoir longtemps dépendu des disquettes pour son administration, le pays a réussi, tant bien que mal, à s’en passer définitivement.
Il y a quelques mois encore, elles étaient indispensables au bon fonctionnement du pays. La disquette, star des débuts de l’informatique et objet aujourd’hui obsolète, est sur le point de tirer sa révérence au Japon. Et pour s’en convaincre, il suffit de lire le commentaire du ministre du numérique Taro Kono : « Nous avons gagné la guerre contre les disquettes le 28 juin dernier. »
Comme le rapporte Reuters, la fin de la disquette au Japon est un travail de longue haleine de ce ministre très populaire, qui a fait de la modernisation du pays sa principale ambition.
Si l’archipel reste l’un des pays les plus avancés technologiquement, une grande partie de son administration s’appuie encore sur des disquettes, mais aussi des CD-ROM et des minidisques. En règle générale, les entreprises doivent transmettre leurs informations au ministère de l’Economie sur ces supports physiques, alors que la plupart des pays industrialisés utilisent des formulaires en ligne et le cloud.
La prise de conscience est intervenue lors de la pandémie de Covid-19, qui avait mis en évidence le retard technologique de l’administration japonaise. Depuis, le ministre Taro Kono a multiplié les annonces pour accélérer de profonds changements. Au début de l’année, il avait par exemple supprimé dans les textes réglementaires toute référence aux disquettes et aux CD-ROM.
Le pays n’est cependant pas le seul à utiliser des disquettes. Ces petits objets en plastique sont encore utilisés dans certaines industries, pour des machines anciennes mais toujours performantes.