« Nous avons gagné la guerre contre les disquettes ! » a déclaré triomphalement le ministre japonais des Affaires numériques, Taro Kono. Le gouvernement du pays vient d’achever le nettoyage de sa réglementation, éliminant (presque) partout l’utilisation de ce support de stockage antédiluvien.
En 2021, alors que la pandémie battait son plein, l’Agence numérique japonaise peinait à mettre en place le système de dépistage et de vaccination du pays. Problème : une bureaucratie aux méthodes complètement dépassées, qui s’appuie encore sur le papier et des technologies dépassées, dont les fameuses disquettes.
Le fax résiste toujours
En août 2022, à la tête du ministère des Affaires numériques, Taro Kono lance l’assaut final. Près de deux ans plus tard, il triomphe : le gouvernement a supprimé les 1 034 lois et réglementations régissant l’utilisation des disquettes, » à l’exception d’une restriction relative au recyclage des véhicules « Un moindre mal donc, même si la guerre n’est pas totalement terminée ! Il était temps : Sony a arrêté de produire des disquettes en… 2011.
Le ministre, très populaire sur les réseaux sociaux au Japon, n’est pas particulièrement friand des bons vieux fax, qui pourraient rejoindre les disquettes dans la maison de retraite technologique, même si l’administration traîne encore des pieds. Si le Japon projette une image de modernité, il existe encore ici et là des poches de résistance ; ce n’est que depuis janvier que le gouvernement a cessé d’exiger des supports physiques (CD-ROM, disquettes, etc.) pour près de 2.000 formulaires officiels de toutes sortes.
Le Japon n’est classé que 32e dans le classement de la compétitivité numérique de l’Institute of Management Development (IMD), sur un total de 64 pays mesurés en fonction de leur capacité et de leur volonté d’adopter et de tester les technologies numériques. en tant que moteur essentiel de la transformation économique des entreprises, du gouvernement et de la société dans son ensemble » La France est 27ème.
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Source :
Reuters
