Cela a pris 2 ans, mais cette fois c’est fait. Le ministre japonais des Affaires numériques annonce que le pays a officiellement mis fin à la guerre technologique qu’il mène depuis 2022.
Il y a des guerres dont on entend malheureusement parler tous les jours. Et il y en a d’autres qui se déroulent la plupart du temps en coulisses, comme celle que mène le Japon depuis 2022. Cette année-là, Taro Kano, ministre du Numérique, déclarait que le pays allait mettre fin à une aberration technologique qui le minait depuis trop d’années : laUtilisation des disquettes dans près de 2 000 procédures gouvernementales. Impensable à une époque où Internet et le cloud sont si démocratisés.
Il a fallu une pandémie mondiale pour que le Japon prenne conscience du problème. Pendant la crise sanitaire, le gouvernement a voulu lancer une grande campagne de dépistage et de vaccination, ce qui a mis en évidence queIl s’appuyait encore sur des supports papier et des technologies obsolètes. Ceci est suivi par la création de laAgence digitale en 2021, chargée de moderniser tout cela, entre autres. Après la fin de l’obligation d’utiliser des disquettes pour les démarches administratives, il fallait encore les mettre à jour. C’est chose faite.
C’est officiel, le Japon met fin à 2 ans de guerre technologique
Taro Kano annonce : «Nous avons gagné la guerre contre les disquettes le 28 juin !« . L’Agence numérique a définitivement supprimé les 1 034 réglementations qui régissaient leur utilisation. Il en reste encore une concernant une règle environnementale concernant le recyclage des véhicules, mais la victoire est là. Le ministre n’en est pas à sa première croisade. Il s’est aussi battu pour laabandonner les faxdes appareils très populaires au Japon, ainsi queHankoces sceaux personnels prenant la forme d’un timbre et servant de signature officielle.
Rappelons que les disquettes sont encore utilisées dans des domaines critiques. Le métro de San Francisco ne peut fonctionner sans elles, par exemple, et l’armée américaine s’en est servie pour guider ses missiles nucléaires en 2016. De quoi faire transpirer quand on sait que ces supports physiques sont voués à se détériorer tôt ou tard. Au Japon, le dernier fabricant de disquettes, Sony, a arrêté d’en produire en 2011.
Source : Reuters