Le Japon adopte une loi autorisant la garde partagée des enfants après un divorce
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Le Japon adopte une loi autorisant la garde partagée des enfants après un divorce

Le Japon adopte une loi autorisant la garde partagée des enfants après un divorce

Le pays ne reconnaît pas la garde partagée : l’un des parents – très souvent la mère – se voit accorder l’autorité parentale exclusive après un divorce, entraînant souvent une rupture totale des liens de l’enfant avec le parent exclu.

Le Japon a adopté vendredi une loi autorisant la garde partagée après un divorce, sujet polarisant dans le pays, entre ceux qui désespèrent d’être privés de leurs enfants et ceux qui craignent une explosion des cas de violences conjugales. La nouvelle loi stipule que la garde exclusive peut s’appliquer si les deux parents estiment que c’est la meilleure option, ou si le dossier présente des cas de violences domestiques reconnus par la justice.

Autorité parentale exclusive

Le principe de la garde partagée n’existait pas légalement jusqu’à présent au Japon : l’un des parents – très souvent la mère – se voyait accorder l’autorité parentale exclusive après un divorce, une règle considérée par ses partisans comme une protection contre les violences domestiques et la maltraitance des enfants. Mais ces dernières années, les voix critiques contre ce système se sont fait plus fortes, soulignant qu’il aboutit souvent à une rupture totale des liens de l’enfant avec le parent exclu.

Ce sujet douloureux a eu une résonance internationale en 2021 lorsqu’un Français résidant au Japon, Vincent Fichot, a entamé une grève de la faim pendant trois semaines lors des Jeux olympiques de Tokyo. Il avait ainsi tenté, en vain, d’obtenir le droit de voir ses enfants, enlevés par son épouse après leur séparation. En 2019, le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies a recommandé au Japon d’autoriser la garde partagée « lorsque cela est dans l’intérêt supérieur de l’enfant, y compris des parents étrangers ».

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