Le Hezbollah promet de « continuer » le combat pour soutenir Gaza

L’explosion simultanée mardi 17 septembre au Liban de téléavertisseurs utilisés par le Hezbollah a fait au moins neuf morts et près de 2.800 blessés. Le mouvement chiite libanais allié à l’Iran accuse Israël d’en être responsable.

Des responsables des États-Unis et d’autres pays ont déclaré à la Le New York Times qu’Israël avait réussi à cacher de petits explosifs dans des bips achetés par le Hezbollah à Taïwan et les avait déclenchés à distance vers 15h30. Ces sources, qui s’exprimaient sous couvert d’anonymat, ont donné au quotidien américain des détails sur cette opération sans précédent, attribuée par le mouvement islamiste libanais à Israël. Le Figaro fait le point sur la situation.

Le Hezbollah « poursuivra » la lutte pour soutenir Gaza

Le Hezbollah a déclaré mercredi 18 septembre qu’il « continuera » ses opérations de soutien à Gaza, malgré la vague meurtrière d’explosions de téléavertisseurs qui l’a visée et que le mouvement chiite libanais impute à Israël.

Il a précisé dans une déclaration publiée sur Telegram que ce chemin était « distinct du lourd tribut que l’ennemi criminel (Israël, NDLR) doit s’attendre à payer pour son massacre de mardi ».

L’entreprise taïwanaise Gold Apollo nie avoir fabriqué les téléavertisseurs qui ont explosé

L’entreprise taïwanaise Gold Apollo a démenti mercredi les informations selon lesquelles elle aurait fabriqué les téléavertisseurs utilisés par les membres du Hezbollah.

« Ce ne sont pas nos produits (…) Ce ne sont pas nos produits du début à la fin »Le directeur de la société, Hsu Ching-kuang, a déclaré aux journalistes à Taipei, en réponse aux informations du quotidien Le New York Times affirmant que les bips avaient été commandés à Gold Apollo, citant des responsables américains et autres s’exprimant sous couvert d’anonymat.

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Israël a piégé des téléavertisseurs importés de Taïwan, selon un rapport Le New York Times

Des responsables des États-Unis et d’autres pays ont déclaré à la Le New York Times Israël aurait réussi à cacher de petits explosifs dans des bips achetés par le Hezbollah à Taïwan et à les faire exploser à distance mardi. Ces sources, qui ont parlé sous couvert d’anonymat, ont donné au quotidien américain des détails sur cette opération sans précédent, attribuée par le mouvement islamiste libanais à Israël.

Les petits engins, fabriqués par Gold Apollo à Taïwan, ont été interceptés par les services israéliens avant leur arrivée au Liban, selon ces responsables dont les nationalités n’ont pas été précisées. Quelques dizaines de grammes de matière explosive ont été insérées à côté de la batterie munie d’un déclencheur, précise le quotidien. Plus de 3.000 exemplaires, principalement du modèle AP924, avaient été commandés par le Hezbollah à la société Gold Apollo à Taïwan, affirment ces sources.

Les informations du quotidien américain étayent la théorie, avancée mardi par plusieurs experts, selon laquelle les services israéliens auraient réussi à infiltrer la chaîne logistique du Hezbollah pour planifier cette attaque. Une source proche du mouvement avait auparavant indiqué à l’AFP que « Les bips qui ont explosé proviennent d’une cargaison de 1 000 appareils récemment importés par le Hezbollah »qu’il croyait avoir été « piraté à la source ».

Visite éclair d’Antony Blinken au Caire pour discuter du cessez-le-feu à Gaza

Le secrétaire d’État américain est arrivé au Caire tôt mercredi pour une visite éclair chez son allié égyptien. Son dernier voyage dans la région – son 10e depuis le 7 octobre – est remarquable parce qu’il n’ira pas là : en Israël ou dans toute autre capitale arabe. Les responsables américains ont déclaré en privé qu’ils ne s’attendaient pas à des percées lors des pourparlers du Caire mercredi, mais en s’y rendant, Antony Blinken entend continuer à faire pression pour un cessez-le-feu et à amadouer un allié clé.

Washington redouble d’efforts pour parvenir à un accord avant l’élection présidentielle américaine de novembre et la fin du mandat de Joe Biden, craignant que le risque d’une escalade régionale s’accroisse chaque jour. L’explosion simultanée mardi à travers le Liban de bippeurs utilisés par le Hezbollah en est une bonne illustration.

Au Caire, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer le dirigeant égyptien Abdel Fattah al-Sisi et coprésider une réunion du « dialogue stratégique » Selon le département d’Etat, il doit également tenir une conférence de presse avec son homologue Badr Abdelatty.

La semaine dernière, Washington a décidé de débloquer la totalité de son aide militaire annuelle à l’Egypte, soit 1,3 milliard de dollars, sans poser de conditions liées au respect des droits de l’homme, contrairement à l’an dernier. Le Congrès doit encore donner son accord.