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Le Hezbollah intensifie sa réponse après les frappes de Tsahal

Le Hezbollah intensifie sa réponse après les frappes de Tsahal
Le drapeau israélien à Haïfa, ville ciblée par les frappes libanaises, le 22 septembre 2024.
JACK GUEZ / AFP Le drapeau israélien à Haïfa, ville ciblée par les frappes libanaises, le 22 septembre 2024.

JACK GUEZ / AFP

Le drapeau israélien à Haïfa, ville ciblée par les frappes libanaises, le 22 septembre 2024.

INTERNATIONAL – L’escalade au Moyen-Orient se poursuit. Le Hezbollah a poursuivi mardi 24 septembre sa riposte contre Israël, après les attaques massives de Tsahal qui frappent le Liban depuis plus d’une semaine. Depuis trois jours, l’allié du Hamas et de l’Iran intensifie ses frappes et frappe plus fort et plus loin.

Le mouvement a revendiqué mardi 18 attaques visant le territoire israélien, dont des tirs de 90 roquettes contre le siège du commandement nord de l’armée israélienne près de Safed et des drones explosifs contre une base navale au sud de Haïfa, le principal port du nord. A Haïfa, où les avions de combat ont survolé, les écoles, universités et commerces sont restés fermés, selon un journaliste de l’AFP.

L’armée israélienne a donné d’autres chiffres. « Aujourd’hui, environ 300 roquettes ont été tirées sur le territoire israélien, blessant six civils et soldats, la plupart légèrement. »Le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, l’a déclaré lors d’un point de presse télévisé.

Des dizaines de grèves en trois jours

Les frappes du Hezbollah interviennent au lendemain de frappes aériennes israéliennes d’une intensité sans précédent. Elles ont fait 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, et 1.835 blessés selon les autorités libanaises, le bilan le plus lourd depuis la guerre de 2006.

Le Hezbollah avait déjà attaqué Israël ce week-end après des explosions de téléavertisseurs et de talkies-walkies. Il a déclaré avoir ciblé des installations de production militaire et avoir tiré «  des dizaines de roquettes » de type Fadi-1 et Fadi-2 le « Base et aéroport de Ramat David »situé au plus profond du sol israélien, à environ 45 kilomètres de la frontière.

Lundi, dans deux déclarations distinctes, le puissant parti pro-iranien a également annoncé avoir ciblé « les principaux entrepôts » de l’armée pour la région nord d’Israël, à l’ouest de Tibériade, et une caserne militaire, «  en réponse aux agressions de l’ennemi israélien » avec l’aide de dizaines de roquettes.

Des milliers d’armes

L’utilisation du Fadi-2 pendant trois jours montre que le conflit est entré dans une nouvelle phase, car cette arme garantit une plus grande portée et une plus grande charge, mais sans grande précision. C’est la première fois qu’elle est utilisée depuis l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre qui fait rage depuis dans la bande de Gaza.

L’agence iranienne Mehr, citant le Hezbollah, décrit une roquette tactique sol-sol polyvalente. Le Fadi-1 mesure 6 mètres de long avec un calibre de 220 mm, et emporte une charge explosive de 83 kg avec une portée de 70 km. Le Fadi-2 est de la même longueur mais avec un calibre de 302 mm. Sa charge atteint 170 kg et sa portée 100 km.

Aucune information n’était disponible mardi sur leur lieu de fabrication, au Liban ou à l’étranger.

La peur d’une conflagration régionale

Selon Elliot Chapman, expert de la région pour la société de renseignement privée britannique Janes, la fusée non guidée « ressemble à la roquette syrienne Khaibar de 302 mm »elle-même «  Version syrienne du WS-1 chinois ».

On ignore le nombre de roquettes dont dispose le mouvement chiite pro-iranien. Mais selon diverses estimations crédibles, il disposerait de milliers de ces armes non guidées de divers types, capables de frapper dans un rayon de 45 à 200 km.

Le Hezbollah s’est jusqu’à présent montré prudent, malgré ses frappes régulières sur le nord d’Israël, pour ne pas s’engager dans une guerre frontale. Mais le scénario pourrait changer en raison des opérations israéliennes dans le sud du Liban.

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