Le Havre, port d’attache – Libération
Série d’été
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Longtemps délaissées, ces villes françaises ont su changer d’image. Aujourd’hui, c’est la cité normande qui brille désormais par son dynamisme culturel.
Chaque année depuis huit ans, entre juin et octobre, un curieux jeu de piste anime les rues du Havre. Cette année ne fait pas exception : une trentaine d’œuvres d’art ou d’installations fantaisistes seront disséminées dans la ville. Une œuvre de jardin sur le toit d’un parking, au bord d’un étang, des chaises suspendues en hauteur sur un parterre de fleurs, une lune miniature posée dans un bassin, des lumières fantomatiques vibrant au gré du vent dans les passages en béton… Tout cela s’ajoutera à la collection permanente qui fait de la ville du Havre une curiosité pour ses visiteurs, toujours plus nombreux. La ville est en effet passée de 900 000 touristes en 2013 à plus de deux millions en 2023 selon Benoît Remy, directeur de l’office de tourisme Le Havre Etretat Normandie Tourisme.
Jusqu’à il y a quelques années, la ville portuaire résonnait dans l’esprit des gens comme une « ville moche », le port, le béton, le trafic« culture de betteraves » comme on pouvait l’entendre dans le clip vidéo de Michaël Youn, sorti en 2003. Oscar Niemeyer et Auguste Perret n’avaient pas encore conquis les foules. Mais ça, c’était avant, avant le label « Patrimoine mondial » décerné en 2005 par l’UNESCO et avant