le Haut-Commissaire de la République « sort de son rôle », accuse le député Jean-Victor Castor
Le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie a notamment dénoncé jeudi lors d’une conférence de presse « une organisation de casseurs » à l’égard du CCAT, une instance politique indépendantiste.
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« Bien sûr qu’il sort de son rôle »a déclaré le député de Guyane Jean-Victor Castor, invité de franceinfo jeudi 16 mai, qui réagissait aux propos tenus par Louis Le Franc, le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie notamment sur la cellule de coordination des actions sur le terrain (CCAT) après les émeutes qui ont secoué l’île. Le CCAT est un organisme politique indépendantiste et la frange la plus radicale du Front de libération kanak (FLNKS) socialiste.
« Le CCAT est une organisation de casseurs qui se livrent à des actes de violences avec la volonté de tuer des policiers. Ceux qui sont à la tête de cette cellule sont tous responsables et devront faire face à la justice de la République »a déclaré le Haut-Commissaire de la République jeudi lors d’une conférence de presse.
« J’entends les commentaires du Haut-Commissaire, je suis inquiet. Il est sous la responsabilité de l’État. », souligne Jean-Victor Castor, qui siège avec les communistes au sein du groupe de la Gauche démocrate et républicaine. Pour lui, les déclarations de Louis Le Franc contredisent la volonté de dialogue affichée par Emmanuel Macron. « D’une part, nous proposons d’ouvrir le dialogue et d’autre part, il (Louis Le Franc) a blâmé les dirigeants du groupe d’action qui a néanmoins réussi à mobiliser entre 40 000 et 50 000 personnes opposées à ce projet de loi sur le dégel. (de l’électorat)c’est énorme ».
« C’est un juge ? Y a-t-il une enquête en cours ? »accuse encore l’élu guyanais. « La responsabilité d’un haut-commissaire dans une situation comme celle-ci est d’aider à rétablir le calme, pas de tenir de tels propos »insiste celui qui a prononcé un discours remarqué mercredi à l’Assemblée nationale. « Nous ne sommes pas ici dans le cadre d’une réforme comme celle des retraites. Ce n’est pas un mouvement social que nous allons tenter de réprimer. C’est un peuple qui revendique sa pleine souveraineté et qui a fait le choix d’avoir un destin commun avec tous. »» a déclaré le député dans l’hémicycle à propos des Kanaks. « Respectez cela, soyez humble, ne vous engagez pas dans cette voie qui est une impasse politique »a-t-il déclaré au Premier ministre Gabriel Attal.
