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Le Hamas se retire des négociations de cessez-le-feu à Gaza, dénonçant les « massacres de civils non armés » par Israël

Des Palestiniens armés participent à une manifestation pour dénoncer le massacre de civils lors d'une frappe israélienne sur un camp de déplacés, samedi 13 juillet 2024.

Un haut responsable du Hamas a fait part dimanche à l’Agence France-Presse (AFP) de la décision du mouvement de suspendre les négociations pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après une attaque de l’armée israélienne qui a fait plus de 90 morts selon le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, administrée par le mouvement islamiste.

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« Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a informé, dans une série d’appels, les médiateurs et les acteurs régionaux de la décision du Hamas d’arrêter les négociations en raison du manque de sérieux de l’occupation. (Israël) (…) et des massacres contre des civils non armés »a déclaré à l’AFP un haut responsable du mouvement.

Cette décision intervient après un nouveau massacre dénoncé par le Hamas, consécutif à des attaques de l’armée israélienne. Une première frappe, sur le camp de déplacés d’Al-Mawasi, dans le sud de la bande, a fait au moins 90 morts et 300 blessés, selon le ministère gazaoui de la Santé. Si ce bilan est confirmé, cette attaque serait l’une des plus meurtrières depuis le début du conflit. La seconde a visé la mosquée du camp de réfugiés d’Al-Shati, à l’ouest de la ville de Gaza. La défense civile palestinienne a fait état d’une vingtaine de morts.

Israël a annoncé samedi que ses frappes visaient deux hauts dirigeants du Hamas, Mohammed Deif et Rafa Salama, respectivement chef de la branche armée et commandant à Khan Younis du Hamas, présentés par l’armée israélienne comme « Les deux cerveaux du massacre du 7 octobre »la date de l’attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.

« Il n’y a aucune certitude qu’ils aient tous deux été éliminés. »a reconnu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « Ces dernières semaines, nous avons identifié des fissures évidentes au sein du Hamas. (…). L’opération d’aujourd’hui y contribue également, quel qu’en soit le résultat. »il ajouta.

Le Hamas assure pour sa part que Mohammed Deif est vivant. « Le commandant Mohammed Deif se porte bien et supervise directement les opérations des Brigades Al-Qassam (Branche armée du Hamas) et la résistance »a déclaré dimanche à l’AFP un haut responsable du mouvement islamiste palestinien, s’exprimant sous couvert d’anonymat.

Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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