Le Hamas présente ses excuses aux Gazaouis pour les souffrances causées par la guerre contre Israël
Dans un long communiqué publié dimanche 31 mars au soir, sur sa chaîne Telegram, le Hamas « s’excuse » pour les difficultés et les souffrances provoquées par la guerre contre l’armée israélienne qui dure depuis près de six mois, et provoquées par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.
Mais il réitère aussi sa volonté de poursuivre cette guerre qui, selon lui, doit permettre d’atteindre « victoire et liberté » Palestiniens. Il s’est adressé « un message de remerciement au peuple » de la bande de Gaza qu’il reconnaît « épuisement ».
Le mouvement a insisté sur les mesures qu’il dit avoir tenté de mettre en place pour atténuer les difficultés, notamment les tentatives de « contrôle des prix » dans la limite de ses capacités « compte tenu de l’agression en cours ».
Le Hamas a également affirmé avoir échangé avec « tous les composants » de la société gazaouie, en mentionnant d’autres mouvements armés, « comités populaires » Et » des familles « pour « Résoudre les problèmes causés par l’occupation ».
Une aide qui afflue
Les besoins humanitaires sont immenses dans ce territoire déjà miné avant la guerre par un blocus israélien imposé depuis 2006, la pauvreté et le chômage. L’aide arrive au compte-goutte et la majeure partie de la population a été déplacée vers la partie la plus méridionale, autour de Rafah, près de la frontière égyptienne fermée. Cette ville, qui comptait moins de 300 000 habitants avant la guerre, en abrite aujourd’hui plus d’un million, selon les estimations de l’ONU.
Ces derniers mois, diverses personnalités du Hamas, comme Khaled Mechaal, ancien chef du bureau politique du mouvement, avaient estimé que « sacrifices » étaient nécessaires pour « la Libération » Palestiniens.
Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, l’offensive lancée par l’armée israélienne a fait 32 782 morts dans la bande de Gaza. Israël a juré d’anéantir le mouvement palestinien – qu’il considère comme une organisation terroriste au même titre que les Etats-Unis et l’Union européenne – dont l’offensive soudaine du 7 octobre 2023 a entraîné la mort d’au moins 1.160 personnes sur le sol du État juif, majoritairement civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse. Selon Israël, environ 250 personnes ont également été kidnappées lors de l’assaut, et 130 d’entre elles restent otages à Gaza, dont trente-quatre sont mortes.