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Le Hamas en Egypte ce samedi pour discuter d’une offre de trêve

Le Hamas en Egypte ce samedi pour discuter d’une offre de trêve

L’offre de trêve comprend une pause dans l’offensive israélienne et la libération des prisonniers palestiniens en échange de la libération des otages kidnappés lors des attaques du Hamas le 7 octobre.

Une délégation du Hamas se rend ce samedi 4 mai au Caire pour « poursuivre les discussions » afin de « parvenir à un accord » sur une trêve dans la bande de Gaza avec Israël, qui menace de lancer une opération terrestre dans le secteur de Rafah malgré les avertissements de Washington et de l’ONU.

« La réalité actuelle est que le seul obstacle entre la population de Gaza et un cessez-le-feu, c’est le Hamas », a déclaré vendredi soir le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui avait déjà qualifié le plan de trêve proposé par Israël d' »extraordinairement généreux ».

Dans un communiqué, le mouvement islamiste palestinien affirme être dans un « esprit positif ».

« Cessation totale de l’agression » israélienne

« À la lumière des récents contacts avec les médiateurs frères en Egypte et au Qatar, la délégation du Hamas se rendra au Caire samedi pour achever les discussions », a-t-il ajouté.

Au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, le Hamas est cependant « déterminé » à obtenir « un arrêt total de l’agression israélienne », « le retrait » des forces israéliennes et « un arrangement sérieux pour l’échange » d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.

Un haut responsable du Hamas a confirmé que la délégation arriverait au Caire dans la matinée et serait dirigée par Khalil al-Hayya, numéro 2 de la branche politique du mouvement dans la bande de Gaza.

Et selon le site Axios, le chef de la CIA, William Burns, serait déjà arrivé vendredi soir dans la capitale égyptienne, signe que l’heure des décisions clés est venue après des mois de négociations.

Libération des otages

Les médiateurs – Egypte, Qatar et Etats-Unis – attendent depuis près d’une semaine la réponse du Hamas à une nouvelle offre de trêve soumise fin avril. La délégation du mouvement islamiste a alors annoncé qu’elle quittait le Caire, lieu des dernières négociations, pour se rendre au Qatar afin d’étudier cette offre de trêve tout en promettant de revenir en Egypte pour transmettre sa réponse.

L’offre comprend une pause dans l’offensive israélienne et la libération des prisonniers palestiniens en échange de la libération des otages kidnappés lors de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël qui a déclenché la guerre.

La situation préoccupante à Rafah

Mais le Hamas insiste sur un cessez-le-feu définitif, ce que refuse Israël, qui insiste pour mener une offensive terrestre sur le secteur de Rafah (sud), dernier bastion majeur du mouvement islamiste où s’entassent plus d’un million de Palestiniens. , la majorité déplacée par les violences.

« Nous ferons ce qui est nécessaire pour vaincre et vaincre notre ennemi, y compris à Rafah », a répété cette semaine le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, réaffirmant son intention de lancer cette offensive « avec ou sans accord » de trêve.

Mais pour Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, les déclarations de Benjamin Netanyahu sur l’assaut de Rafah « visent clairement à faire dérailler toute possibilité d’accord ».

Dans la nuit de vendredi à samedi, des sources hospitalières ont fait état de frappes israéliennes à Rafah mais aussi dans la ville voisine de Khan Younes, détruite après une opération terrestre israélienne et d’intenses combats avec le Hamas.

« Bain de sang »

Selon le Wall Street Journal, qui cite des sources égyptiennes, Israël donnerait une semaine supplémentaire aux négociations en vue d’une trêve, faute de quoi son armée lancerait son offensive promise depuis des semaines sur le secteur de Rafah, situé à la limite de l’Egypte.

Les États-Unis, grand allié d’Israël, ont exprimé à plusieurs reprises leur opposition à cette attaque.

Selon Antony Blinken, Israël n’a présenté aucun plan pour protéger les civils à Rafah. « En l’absence d’un tel plan, nous ne pouvons pas soutenir une opération militaire majeure à Rafah, car les dégâts qu’elle causerait dépasseraient ce qui est acceptable », a-t-il prévenu.

« Une opération militaire à grande échelle à Rafah pourrait conduire à un bain de sang », a également prévenu vendredi Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui prépare un plan d’urgence pour « faire face à une augmentation des blessés ». et des morts » en cas d’opération à Rafah.

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