Le Hamas confirme son acceptation de la création d’une « Autorité palestinienne indépendante » pour gouverner la bande de Gaza après la guerre
Le Hamas a confirmé avoir accepté, lors des négociations de cessez-le-feu avec Israël, qu’un gouvernement indépendant composé de « personnalités non partisanes » dirigerait la bande de Gaza d’après-guerre, a déclaré vendredi un membre du bureau politique du mouvement palestinien.
« Nous avons proposé qu’un gouvernement national indépendant gère Gaza et la Cisjordanie après la guerre », a déclaré Hossam Badran dans un communiqué. « L’administration de Gaza après la guerre est une affaire interne palestinienne sans aucune ingérence extérieure, et nous ne discuterons pas des conséquences de la guerre de Gaza avec des parties extérieures », a ajouté Badran.
Certaines sources affirment que des Palestiniens formés aux Etats-Unis pourraient rejoindre cette autorité. « La seule chose qui est claire à ce stade, c’est que le Hamas accepte de ne pas être cette autorité de Gaza après la guerre, mais son objectif est certainement de reprendre le pouvoir sous une autre étiquette », analyse Raphaël Jerusalmy. « Ils ne sont pas non plus opposés à une force internationale de pays arabes modérés, puisque ces pays apporteront avec eux beaucoup d’argent. La question est de savoir quelle place aurait le Hamas dans cette formation, puisque ces pays arabes ne veulent pas forcément côtoyer les Frères musulmans. »
Un responsable anonyme du Hamas a déclaré à l’AFP que la proposition d’un gouvernement non partisan avait été faite « avec les médiateurs » : « Ce gouvernement gérera les affaires de la bande de Gaza et de la Cisjordanie dans la phase initiale après la guerre, et préparera le terrain pour des élections générales ».
Les propos de Badran interviennent après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exigé qu’Israël conserve le contrôle du corridor de Philadelphie, une partie de la bande de Gaza située le long de la frontière avec l’Egypte. Mais cette condition entre en conflit avec la position du Hamas selon laquelle Israël doit se retirer de toute la bande de Gaza après un cessez-le-feu. Netanyahu a déclaré jeudi que le contrôle du corridor de Philadelphie faisait partie des efforts visant à empêcher « l’entrée clandestine d’armes en provenance d’Egypte ».