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Le Hamas accuse Netanyahu de vouloir faire obstacle à un accord de trêve à Gaza

Le Hamas accuse Netanyahu de vouloir faire obstacle à un accord de trêve à Gaza
Des enfants palestiniens font du vélo dans une rue dévastée par les bombardements israéliens dans la ville de Gaza, le 3 mai 2024.
AFP

Le mouvement islamiste palestinien a toutefois annoncé qu’il se rendrait au Caire samedi pour poursuivre les discussions sur la trêve.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de chercher à entraver les efforts de trêve dans la guerre dévastatrice à Gaza, alimentant les doutes sur un accord de cessez-le-feu rapide. Cependant, le Hamas a annoncé qu’il se rendrait au Caire ce samedi pour poursuivre les discussions sur l’accord de trêve.

Au 7ème mois de la guerre déclenchée par une attaque sanglante sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, les bombardements israéliens quotidiens sur la bande de Gaza menacée de famine se poursuivent.

« Esprit positif »

Les frappes ont notamment visé Rafah, une ville du sud du territoire palestinien assiégé où M. Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour « annihiler » selon lui, les dernières brigades du Hamas, mouvement qu’il considère comme terroriste au même titre que les Etats-Unis et l’Union européenne. « Nous ferons le nécessaire pour vaincre et vaincre notre ennemi, y compris à Rafah.a-t-il répété jeudi, réaffirmant son intention de lancer cette offensive « avec ou sans accord » trêve.

Tout en disant qu’il étudie l’offre de trêve « dans un esprit positif »Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que les déclarations de M. Netanyahu sur une offensive à Rafah «visent clairement à faire échouer toute possibilité d’accord». « Netanyahu n’est pas intéressé par un accord et il fait donc des déclarations dans les médias pour contrecarrer les efforts en cours » en vue d’une trêve de 40 jours liée à la libération des otages détenus à Gaza, a-t-il accusé.

Le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007 à Gaza, maintient ses exigences avant tout accord, en premier lieu un cessez-le-feu « final » et une « retrait complet et total » Forces israéliennes de Gaza, selon lui. Ce qu’Israël refuse.

« Bain de sang »

Ces déclarations des protagonistes jettent le doute sur la conclusion rapide d’un accord de cessez-le-feu malgré les efforts et les appels de la communauté internationale, notamment des États-Unis, principal allié d’Israël. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la suspension des relations commerciales avec Israël, annoncée jeudi, visait à « forcer » ce pays à accepter un cessez-le-feu.

Lors d’une tournée au Moyen-Orient cette semaine, le secrétaire d’État Antony Blinken a appelé le Hamas à accepter l’offre de trêve. Il a également exhorté Israël à abandonner son offensive à Rafah, où se trouvent quelque 1,2 million de Palestiniens, pour la plupart déplacés par la guerre. L’ONU et de nombreux pays disent craindre pour la population civile en cas d’attaque israélienne. « Une opération militaire à grande échelle à Rafah pourrait conduire à une effusion de sang (…) »a déclaré le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Rafah, située à la frontière fermée de l’Égypte, est le principal point de passage terrestre de l’aide humanitaire destinée au territoire palestinien assiégé par Israël depuis le 9 octobre. « un coup dur pour les opérations humanitaires dans toute la bande de Gaza » parce que Rafah « est au cœur de ces opérations »a prévenu le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU.

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