Le Hamas a-t-il revu à 22 000 le nombre de tués à Gaza ? – Libération
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De nombreuses publications affirment sur les réseaux sociaux que le mouvement islamiste a reconnu qu’un tiers des victimes étaient « inventées ». Il s’agit d’une lecture abusive de la nouvelle présentation du bilan des victimes. Même si les statistiques continuent de susciter des doutes.
Depuis ce week-end, de nombreux internautes et relais pro-israéliens ont relayé l’information selon laquelle le ministère de la Santé de Gaza reconnaissait qu’il n’y avait en réalité « que » 22 000 morts à Gaza, au lieu de 33 000 morts.
Le Hamas affirme maintenant qu’Israël a tué 22 000, et non 33 000 Gazaouis – ce qui signifie que le ratio combattants/non-combattants dans cette guerre est supérieur à 1 : 1, ce qui serait un exploit phénoménal qui pourrait sauver des vies.
Sans surprise, les médias traditionnels sont des grillons.https://t.co/9lGdocpDne
-Pierre Savodnik (@petersavodnik) 12 avril 2024
Le Hamas admet désormais que seulement 22 000 personnes ont été tuées à Gaza. Étant donné qu’au moins 13 000 sont des terroristes, cela signifie que le ratio combattants/non-combattants est supérieur à 1:1. C’est phénoménal et sans précédent, pour lequel Israël et Tsahal doivent être applaudis !https://t.co/VSF7QVOjmG
– Arsène Ostrovski 🎗️ (@Ostrov_A) 12 avril 2024
La plupart des internautes relayant cette affirmation s’appuient sur une analyse publiée le 9 avril par la Fondation pour la défense des démocraties (FDD), un lobby pro-israélien basé à Washington. L’article, intitulé « Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, admet des failles dans les données sur les victimes », est une réaction à un changement dans la présentation des chiffres survenu la semaine dernière dans les rapports du ministère de la Santé de Gaza.
Comme nous l’avons longuement détaillé dans un précédent article, en raison de la destruction de nombreuses infrastructures dans l’enclave, le bilan des morts à Gaza depuis la mi-novembre provient de deux sources différentes.
Une partie provient de la base de données centrale où sont enregistrés les décès des hôpitaux de Gaza toujours connectés au système central d’enregistrement du ministère de la Santé. Mais P