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le guide pour comprendre les prix des transports en Ile-de-France et leur augmentation pendant les Jeux

Du 20 juillet au 8 septembre, le prix du billet unique passe de 2,15 à 4 euros, et un pass Paris 2024 est vendu 16 euros par jour.

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Panneaux dans le métro parisien indiquant les sites de compétition des Jeux de Paris 2024, le 13 juillet 2024. (ARTUR WIDAK / NURPHOTO / AFP)

Changement aux guichets ou à la borne. En raison des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, les déplacements en transports en commun à Paris et en Ile-de-France coûteront plus cher à partir du samedi 20 juillet et jusqu’au 8 septembre. Le prix d’un ticket de métro va quasiment doubler et un pass spécifique sera proposé aux touristes et spectateurs de l’événement. Franceinfo fait le point sur ces conditions tarifaires exceptionnelles.

1 Combien coûteront les billets pendant la compétition ?

A partir de samedi, le prix d’un ticket à l’unité pour le métro, le RER à Paris, les bus et certains tramways passera de 2,15 à 4 euros. Un carnet de 10 tickets, chargé sur une carte Navigo Easy ou un smartphone, sera vendu 32 euros au lieu de 17,35 euros. De plus, si vous n’avez pas acheté votre ticket de bus avant de monter dans le bus, le trajet sera facturé 5 euros par le conducteur, contre 2,50 euros habituellement.

Le ticket « origine-destination », qui permet de voyager en RER ou en Transilien en dehors de la capitale ainsi qu’entre la banlieue et Paris, sera vendu jusqu’à 6 euros, au lieu de 5 euros normalement, détaille le site d’Ile-de-France Mobilités. Les tickets de bus pour se rendre aux aéroports de Roissy et d’Orly seront augmentés à 16 euros.

Les titres de transport achetés au tarif standard avant le 20 juillet pourront être utilisés durant la période. De même, il sera possible d’utiliser les titres de transport chargés avant cette date sur le support Navigo Easy. Il n’est toutefois pas possible de stocker plus de 30 titres de transport sur ce pass.

Fin mars, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, avait présenté le prix des billets à l’unité pendant les Jeux comme volontairement dissuasif pour les Franciliens, « pour que personne ne l’achète » et ainsi éviter la « emboles aux comptoirs ».

2 Les abonnés de la région parisienne sont-ils concernés par ce surcoût ?

Pour les Franciliens disposant d’un abonnement Navigo mensuel ou annuel, les tarifs restent identiques pendant l’événement. Les bénéficiaires de la tarification solidaire transport, le forfait Améthyste (réservé aux personnes âgées ou handicapées sous conditions de ressources) et l’abonnement Imagine R (pour les élèves, étudiants et apprentis de moins de 26 ans) ne sont pas non plus concernés par la hausse des tarifs. En revanche, les forfaits Navigo journée et semaine ne seront pas commercialisés du 20 juillet au 8 septembre, prévient Ile-de-France Mobilités.

Les conditions tarifaires du service Liberté+, réservé aux personnes résidant ou travaillant en région, restent également inchangées pendant les Jeux. Une fois activé sur un pass Navigo, ce système permet de payer à l’usage, au prix de 1,73 euro, chaque trajet dans les bus et tramways franciliens, ou dans le RER et le métro intra-parisien, explique Ile-de-France Mobilités. « Les Franciliens qui ne veulent pas payer 4 euros peuvent simplement s’abonner à Liberté+ »insistait Valérie Pécresse en mars.

3 Quand opter pour le pass Paris 2024 ?

Pendant les Jeux, le pass Paris Visite, destiné aux touristes pour circuler en illimité dans Paris et sa proche banlieue pour 13,95 euros par jour et 44,45 euros pour cinq jours, ne sera pas commercialisé, explique la RATP. A la place, Ile-de-France Mobilités propose un pass Paris 2024, valable partout en région du 20 juillet au 8 septembre. Ce dispositif permettra aux personnes en visite dans la capitale de naviguer entre les différents sites de compétition, les sites touristiques, ainsi que vers les aéroports d’Orly et de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Le tarif est de 16 euros par jour, avec un tarif dégressif pour les durées plus longues : 30 euros pour deux jours, 42 euros pour trois jours, 52 euros pour quatre jours, 60 euros pour cinq jours et 70 euros pour sept jours.

Compte tenu de la hausse des prix des billets à l’unité et des navettes entre les aéroports, cette solution pourrait s’avérer la plus économique pour les spectateurs assistant aux Jeux. Le coût de ce pass suscite toutefois de nombreuses critiques. D’autant que dans leur dossier de candidature, les organisateurs avaient initialement promis de rendre les transports publics gratuits pour les détenteurs de billets pour les épreuves. La proposition, jugée trop coûteuse au vu de l’augmentation attendue de la fréquentation des transports, a finalement été abandonnée.

4 Quelles sont les autres solutions pour se déplacer dans la capitale cet été ?

Tous les sites olympiques sont reliés par des pistes cyclables, assure la municipalité parisienne. Le service de vélos en libre-service, Vélib, facture 3 euros pour un trajet de 45 minutes, et le prix baisse en souscrivant à un abonnement, même gratuit. Des pass à la journée existent aussi (5 euros pour un vélo mécanique, 10 euros pour un vélo électrique). Des stations Vélib supplémentaires ont été installées autour de la compétition.

La circulation s’annonce toutefois compliquée pendant l’événement. Depuis le 15 juillet, des « voies olympiques » reliant les sites ont été déployées, réduisant la chaussée pour la plupart des automobilistes. Seuls les véhicules autorisés transportant des athlètes, des délégations, des véhicules d’urgence et de sécurité, des taxis (mais pas des VTC) et des transports en commun pourront y circuler. Ces voies seront en service jusqu’à mi-août ou mi-septembre selon le trajet.

Les automobilistes doivent également composer avec les périmètres de sécurité mis en place autour des lieux de la cérémonie d’ouverture, jusqu’au 26 juillet inclus, et autour des sites de compétition. Ceux-ci évolueront d’heure en heure en fonction des épreuves, comme l’illustre la carte interactive mise en ligne par le ministère des Transports. Alors que les zones grises sont interdites à toutes les personnes sans laissez-passer, les zones rouges sont ouvertes sans conditions aux piétons et aux cyclistes, mais sous réserve d’autorisation pour les véhicules motorisés.

Cammile Bussière

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