Le groupe LFI exclut le député Hugo Prévost pour « actes graves à caractère sexuel »

Le groupe parlementaire de La France insoumise a annoncé, mardi 8 octobre dans un communiqué, avoir prononcé l’exclusion du député Hugo Prévost pour « des actes graves à caractère sexuel pouvant constituer des infractions pénales, antérieurement à son élection ». Le groupe parlementaire LFI-NFP dit avoir été alerté le 23 septembre par sa commission de vigilance contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS), avant d’entendre le député de la 1ère circonscription de l’Isère.

Après l’audition de l’élu « une délégation mandatée par le bureau du groupe parlementaire LFI-NFP », « il est apparu (…) que la gravité des faits allégués et leur caractère systémique nécessitaient de saisir le groupe parlementaire afin qu’il prononce une sanction », précise LFI. « Justice peut être prise si les personnes concernées le décident et si le CVSS est disponible pour les accompagner si nécessaire » peut-on également lire dans le communiqué. Il souligne que cette décision ne pourra jamais « substituer » à une décision de justice et « réitère son engagement sans faille dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ».

Le syndicat Student Union, que le député a cofondé, a également réagi dans un communiqué. « Les témoignages que nous avons recueillis font état d’actes de harcèlement moral et sexuel, de schémas de prédation, d’actes graves pénalement répréhensibles à caractère sexuel. Elles s’étendent sur une période de 2020 à 2024 et se seraient poursuivies après le départ d’Hugo Prévost de l’équipe nationale du Syndicat Étudiant, en mars dernier. »écrit le syndicat.

Membre de la Commission des Finances, Hugo Prevost a été élu député en juillet 2024 à l’issue des élections législatives consécutives à la dissolution. Le jeune élu, âgé de 25 ans, avait battu l’ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, dans la 1ère circonscription de l’Isère.