L’attaque visait « un bus rempli de touristes en provenance des pays de la coalition », a précisé le groupe jihadiste, faisant référence à la coalition internationale menée par les Américains pour vaincre l’EI en Irak et en Syrie. Cette action « est conforme aux directives des dirigeants » de l’EI « de cibler les ressortissants des pays de la coalition où qu’ils se trouvent », a indiqué le groupe.
Les autorités talibanes ont annoncé samedi l’arrestation de sept suspects.
Madrid a indiqué dimanche que les trois Espagnols tués étaient des Catalans, dont une mère et sa fille ainsi qu’un retraité de 63 ans. Une Espagnole de 82 ans a été grièvement blessée et transportée vers un hôpital géré par l’ONG italienne Urgence à Kaboul. « Ses blessures évoluent favorablement mais son pronostic est incertain », a indiqué le ministère espagnol des Affaires étrangères.
Le tourisme en hausse
Le ministre José Manuel Albares a « fermement condamné » l’attaque dans un message publié dimanche sur X, ajoutant qu’il œuvrerait pour « garantir que ces crimes ne restent pas impunis ». « Les deux Espagnols qui n’ont pas été blessés sont désormais hors d’Afghanistan. L’opération de rapatriement du reste des victimes espagnoles est toujours en cours », a-t-il poursuivi.
La situation sécuritaire s’est certes améliorée en Afghanistan depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021, mais un certain nombre de groupes armés, dont l’EI, restent une menace. Surtout pour les Hazaras, une communauté majoritairement chiite de la province de Bamiyan que l’Etat islamique considère comme hérétiques.
Les touristes sont de plus en plus nombreux en Afghanistan sous le régime taliban et la région de Bamiyan est la destination privilégiée de ces voyageurs. Plus de 5 000 étrangers ont visité le pays en 2023 selon les chiffres du gouvernement taliban, qui soutient ce secteur encore embryonnaire. Plusieurs pays occidentaux ont toutefois appelé leurs ressortissants à ne pas se rendre en Afghanistan en raison des risques d’attentats et d’enlèvements.