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Le groupe Bolloré lève le voile sur son projet de « gigafactory » de batteries en Alsace

Le groupe Bolloré lève le voile sur son projet de « gigafactory » de batteries en Alsace

Nouvel investissement majeur pour le groupe Bolloré. Lors d’une visite du ministre de l’Économie dans le Finistère, l’entreprise a formalisé son projet de produire des batteries de nouvelle génération, dans un « gigausine » installé en Alsace d’ici 2030.

Cette future gigafactory » est le symbole très fort de cette réindustrialisation française sur le marché », a déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, après la visite de l’usine de batteries Blue Solutions, à proximité du siège du groupe à Ergué-Gabéric (Finistère).

1 500 emplois d’ici 2032

Le futur site de batteries verra le jour dans l’agglomération de Mulhouse (Alsace). Cet emplacement est « un carrefour logistique entre la France et l’Allemagne »» a déclaré un porte-parole à l’AFP début mai. Là, Blue Solutions, Filiale e-mobilité du groupe Bolloré,  » vise à créer près de 1 500 emplois d’ici 2032, avec un investissement total de plus de 2,2 milliards d’euros », selon un communiqué.

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Le ministère de l’Économie et la région Alsace n’ont pas souhaité communiquer le montant de l’aide publique pour cela » cinquième gigafactory française « , ce qui devrait représenter une capacité de production annuelle de 25 gigawattheures (GWh),  » soit l’équivalent de 250 000 véhicules/an », selon ses promoteurs.

Une ambition : avoir une nouvelle filière industrielle en France

 » Au total, dans une filière qui n’existait pas il y a 5 ans – nous ne produisions pas une seule batterie électrique en France (…) nous allons recréer une nouvelle filière industrielle qui représentera 20 000 emplois industriels d’ici 10 ans », a également déclaré Bruno Le Maire, lors de son discours.

Les batteries Blue Solutions, dites de 4ème génération, sont « Batteries lithium-métal à semi-conducteurs « censé offrir 40% d’autonomie supplémentaire » par rapport aux capacités maximales actuellement projetées sur les batteries lithium-ion », selon le communiqué. Leurs performances et leur légèreté sont également considéré comme le « Graal » pour les constructeurs de véhicules électriques. Grâce à des recharges plus rapides, les batteries à semi-conducteurs ont le potentiel d’ouvrir davantage ce marché au grand public.

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 » Nous sommes les seuls au monde à nous être industrialisés »la production de batteries solides « Lithium-Métal », a souligné Cyrille Bolloré, PDG du groupe Bolloré, vantant de nouvelles batteries pouvant être rechargées plus rapidement, avec plus de densité énergétique et moins d’autodécharge.

Déceptions

Depuis 2022, le groupe Bolloré a pour ambition de devenir leader des batteries à semi-conducteurs. Mais ce voyage vers l’électricité a connu quelques déceptions. L’entreprise a été particulièrement fragilisée après l’abandon progressif des différents dispositifs d’autopartage (« Libération automatique  » à Paris,  » BleuLy  » A Lyon,  » BleuCub  » à Bordeaux).

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En septembre 2020, la multinationale française a également dû céder son réseau londonien au major TotalEnergies. Source Londres » (1 600 bornes de recharge). Un mois plus tard, l’entreprise arrêtait également son activité d’autopartage. BleuLib », avec la métropole lilloise. Quant à ses bus électriques (« Bus bleu ), ils avaient cessé de circuler à Paris en 2022 après deux incendies, et je viens de rentrer.

La feuille de route du gouvernement pour réindustrialiser la France

De Noyon dans l’Oise à Saint-Paul de La Réunion, en passant par Lannion dans les Côtes d’Armor, le gouvernement a publié mardi 16 avril la liste des 55 sites industriels clé en main qui seront proposés aux investisseurs d’ici 2030, français ou étrangers, souhaitant construire usines rapidement en France.

Sur les 55, cinq seront prêts en 2024, situés à Alixan dans la Drôme, Alloinay dans les Deux-Sèvres, Arles dans les Bouches-du-Rhône, Béziers dans l’Hérault, ou encore à Etrechet dans l’Indre.

Cette annonce intervient après le vote de la loi Industrie verte en octobre 2023, et près d’un an après les déclarations d’Emmanuel Macron au journal. Défis, dévoilant sa stratégie pour « accélérer » la réindustrialisation de la France et exigeante » un agenda de simplification et d’accélération des procédures » pour permettre aux grands investisseurs (datacenters, automobiles ou batteries) de s’implanter en France.

(Avec l’AFP)

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