DÉCRYPTAGE – Certaines substances psychoactives portent l’espoir d’offrir de nouveaux traitements à certains troubles psychiatriques résistants aux molécules actuellement disponibles.
Dans les années 1950, les substances psychédéliques, comme la psilocybine, substance active des champignons hallucinogènes, ou le LSD, dérivé d’un champignon parasite du seigle, ont fait l’objet de nombreuses recherches pour leur intérêt thérapeutique dans les troubles psychiatriques (dépression, anxiété, alcoolisme, etc.). Cependant, les effets hallucinatoires potentiellement dangereux provoqués par ces substances ont coupé court aux recherches pendant près de trente ans. Elles ne reprendront que dans les années 1990, avec un encadrement plus strict des dosages, des modes d’administration et du suivi thérapeutique des patients pour assurer leur sécurité.
Dès lors, la recherche fondamentale permet de mieux comprendre le mode d’action de ces molécules sur le cerveau. En activant le système de la sérotonine, un neurotransmetteur impliqué dans la motivation et l’humeur, les effets du LSD et de la psilocybine sont plus puissants et immédiats que ceux de la plupart des antidépresseurs.