« Le grand reflux de l’Occident vers l’Europe »
LA CHRONIQUE – Les événements de Nouvelle-Calédonie doivent être lus à la lumière de la fin de l’hégémonie européenne sur le monde, analyse notre chroniqueur.
1492 marque le début de l’expansion européenne à travers le monde. Les puissances européennes vont alors se répandre à travers le monde, établissant partout des comptoirs, des colonies, des protectorats et des territoires, et donnant même naissance à de nouveaux pays, qui, pendant longtemps, ont cultivé leurs origines dans l’Ancien Monde, et même un lien vital avec lui. . Mais le suicide européen des deux guerres mondiales a marqué la fin de l’hégémonie européenne sur le monde, que nous avions tendance à couvrir d’un vernis universaliste. C’est à la lumière de ce vaste contexte que s’éclairent les événements de Nouvelle-Calédonie.
La décolonisation engagée après 1945 marque la première étape de ce reflux de l’Occident vers l’Europe. Les pays conquis et colonisés réclamaient leur indépendance, même s’ils empruntaient aux Européens l’État-nation comme forme politique, même si leur composition démographique ne s’y prêtait pas, et comptaient sur les pays communistes pour soutenir leur lutte. Sans surprise…