Le Grand Prix de Monaco prolongé jusqu’en 2031
Si le renouvellement du contrat du Grand Prix de Monaco faisait peu de doute, personne n’imaginait que celui-ci, annoncé ce jeudi, verrait la protection de l’épreuve monégasque jusqu’en 2031. Soit un contrat de six saisons à compter de 2026, avec une profonde modification : la course aura lieu le premier week-end de juin, et non plus fin mai, à partir de 2026. Ce qui exclurait donc le GP de Monaco du turnover des courses européennes fortement envisagé par Stefano Domenicali. , le patron de la F1.
Ce dernier expliquait récemment : « Nous partagerons très prochainement des informations concernant, à moyen terme, une rotation de certains Grands Prix d’Europe au calendrier annuel de la F1. Nous recevons de nombreuses offres pour rejoindre le Championnat qui, avec 24 dates par saison, ne peut raisonnablement être prolongé. Mais il faut aussi penser au développement économique de notre sport. »
En clair, impossible de refuser l’arrivée de nouveaux venus avec des offres financières bien supérieures aux tarifs appliqués aux courses disputées en Europe. On peut ici évoquer un delta qui va de 1 à 3. Partant d’une base de 25 millions d’euros pour un Grand Prix en Europe, qui peut grimper jusqu’à 70 millions pour un week-end dans un pays du Golfe.
De nombreux pays frappent à la porte de la F1
Un pays comme l’Argentine fait partie des candidats potentiels. Mais combien de financements, dans un pays en crise, mais qui se passionne à nouveau pour la F1 avec l’émergence de Franco Colapinto, dont Alpine, Red Bull, mais aussi d’autres écuries étudient la possibilité de le signer à partir de 2025 ? L’Arabie Saoudite construit un nouveau circuit à Qiddiya et rêve de deux dates annuelles avec Djeddah. L’Afrique finira par rejoindre également le calendrier (Afrique du Sud ? Maroc ? Rwanda ?).
« La signature de ce nouvel accord jusqu’en 2031 réaffirme notre engagement à offrir à tous les visiteurs une expérience inégalée »
Parmi les Grands Prix d’Europe qui pourraient à terme « courir », on peut citer ceux dont les contrats expirent en 2025, à savoir Spa, Monza, Imola et Zandvoort. Le GP de Monaco, épreuve mythique du calendrier, inscrit dans la première édition du Championnat du Monde de F1 en 1950, conservera donc son statut d’icône pendant au moins quelques années encore.
« Je tiens particulièrement à remercier SAS le Prince Albert II de Monaco, Stefano Domenicali et tous ceux qui ont participé à la prolongation de ce contrat.a commenté Michel Boeri, président de l’Automobile Club de Monaco. La signature de ce nouvel accord jusqu’en 2031 confirme non seulement la force de notre relation mais réaffirme également notre engagement à offrir à tous les visiteurs une expérience de week-end de course inégalée et de première classe. Le Grand Prix de Monaco est l’événement sportif le plus important de la Principauté et continue d’attirer des centaines de milliers de spectateurs en Principauté et des millions de téléspectateurs du monde entier. »