Le graffiti d’un street artiste grimant Macron dans Hitler fait polémique — RT en français
Un artiste de rue a caricaturé Emmanuel Macron, l’affublant d’une moustache semblable à celle d’Hitler grâce à l’inscription « 49.3 », sur un transformateur situé à Avignon. La communauté d’agglomération a annoncé que l’ouvrage allait être supprimé.
Après Emmanuel Macron en Pinocchio et Jacques Attali en marionnettiste, le street-artiste Lekto a encore frappé. Il réalise, sur un transformateur électrique à l’entrée nord-est d’Avignon, le long d’une route départementale, une fresque représentant le président français avec l’inscription « 49.3 » sous son nez, formant ainsi une moustache semblable à celle d’Hitler.
« A la demande de Joël Guin, président de la communauté d’agglomération du Grand Avignon, et de Violaine Démaret, préfète du Vaucluse, les services du Grand Avignon sont mobilisés pour retirer dans les meilleurs délais la nouvelle fresque de l’artiste Lekto », a précisé la communauté d’agglomération. dans un communiqué de presse le 3 avril.
Macron attire les dessinateurs
« Suite aux réactions et à la polémique grandissante suscitées par la nouvelle fresque située sur le parking des Italiens à Avignon, le préfet du Vaucluse s’est entendu avec le président du Grand Avignon, propriétaire des lieux, pour l’effacer », a ajouté la préfecture.
💬 « Je ne pense pas que Macron soit Hitler mais on a le droit de faire la satire en France »
Manuel Bompard réagit à la fresque représentant Macron en Hitler peint à Avignon pic.twitter.com/wSIhffU06Y
— BFMTV (@BFMTV) 3 avril 2023
Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a refusé le 4 avril de condamner l’oeuvre. Il a défendu sur le plateau de BFM TV un « droit à la caricature ».
En juin 2022, Lekto avait déjà maquillé Emmanuel Macron en Pinocchio avec Jacques Attali en marionnettiste. Le célèbre écrivain et économiste proche du chef de l’Etat avait porté plainte.
Le président français est aussi régulièrement raillé par le dessinateur Michel-Ange Flori. Tour à tour, l’affiche varoise s’était moquée de sa politique énergétique, l’avait représenté en monarque, sur son jet-ski à Brégançon, en slip Kangourou ou encore en Hitler. Le 13 décembre, la Cour de cassation a annulé sa condamnation pour cette dernière affiche, jugeant qu’il n’avait « pas outrepassé les limites autorisées de la liberté d’expression ».
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