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le gouvernement veut rendre plus explicite cette technique commerciale, en rendant obligatoire un affichage pour alerter les consommateurs

A partir du 1er juillet, les grands et moyens magasins devront apposer des affiches à proximité des produits dont la quantité a diminué sans que leur prix ne baisse.

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Des gens font leurs courses dans un supermarché Auchan, à Paris, le 16 avril 2024. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

« Une étape importante dans la lutte (…) pour la transparence. » Les supermarchés et hypermarchés seront tenus, à partir du 1er juillet, de poser une affiche à proximité des produits dont la quantité a diminué sans que le prix ne baisse, a promis vendredi 19 avril la ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire, dans un communiqué. Le décret, « signé le 16 avril »devrait être publié au Journal officiel « dans les jours à venir »a assuré le cabinet du ministre.

L’affiche doit contenir cette déclaration : « Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de X% ou X euros », a expliqué Olivia Grégoire dans une interview à Ouest de la France. Là « rétrécissement » (en français « réduflation ») est un mot qui vient du verbe anglais « rétrécir »ce qui signifie « rétrécir ». Ce mécanisme, que Bruno Le Maire qualifie de« arnaque » dans le communiqué, consiste à réduire les quantités de produits vendus plutôt qu’à augmenter les prix de manière trop importante. Elle est de plus en plus dénoncée, dans un contexte où les prix alimentaires ont déjà augmenté de 12,8 % en trois ans.

« Un signal fort envoyé aux constructeurs »

Mi-décembre, le spécialiste du secteur de la distribution Philippe Goetzmann a publié un avis sur cette pratique auprès de la Fondation Jean-Jaurès. Il a rappelé que « les prix sont libres, les poids aussi », et que les réductions de quantité sont « généralement accompagné d’élaborations de recettes ». L’ONG Foodwatch, qui a contribué à révéler la pratique du « rétrécissement » en France, s’est félicité vendredi du décret gouvernemental, saluant « un signal fort envoyé aux constructeurs ».

Les supermarchés regrettent que la responsabilité de l’information des consommateurs leur incombe. « C’est au fabricant de l’écrire sur son emballage »a réagi vendredi le représentant du leader de la grande distribution E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, à son compte ici pour les industriels, au niveau européen, à l’occasion d’une « révision des règles d’information des consommateurs sur les denrées alimentaires en Europe en 2025 ».

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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