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Le gouvernement veut prolonger les règles actuelles jusqu’au 30 septembre

Le Premier ministre Gabriel Attal lors d'une visite à France Travail, anciennement Pole Emploi, le 1er mars 2024.
SÉBASTIEN BOZON / AFP Le Premier ministre Gabriel Attal lors d’une visite à France Travail, anciennement Pole Emploi, le 1er mars 2024.

SÉBASTIEN BOZON / AFP

Le Premier ministre Gabriel Attal lors d’une visite à France Travail, anciennement Pole Emploi, le 1er mars 2024.

POLITIQUE – Un sursis jusqu’à l’automne. Le gouvernement veut prolonger jusqu’au 30 septembre les règles actuelles d’indemnisation de l’assurance chômage, selon un projet de décret transmis mercredi soir aux partenaires sociaux, révélé par l’AEF et dont l’AFP a obtenu copie jeudi 11 juillet.

Le nouveau projet de décret « vise à prolonger, jusqu’au 30 septembre 2024, les dispositions du décret » précédent, qui cessera d’être en vigueur le 31 juillet 2024. Il permet ainsi de poursuivre le versement des allocations de chômage.

« En matière de bonus-malus, le projet de décret reconduit à l’identique les règles actuelles de modulation de la cotisation patronale du 1er septembre 2024 au 31 août 2025 »précise le document exécutif.

Les partenaires sociaux doivent désormais rendre un avis le 17 juillet en commission nationale alors que les règles d’indemnisation ont été prolongées une première fois jusqu’au 31 juillet dans un « Décret d’adhésion »pour éviter tout vide juridique.

Une réforme abandonnée dans la tourmente des législatives

Alors qu’il prévoyait de durcir encore les règles d’indemnisation, le gouvernement a été contraint d’abandonner sa nouvelle réforme controversée de l’assurance-chômage au soir du premier tour des législatives anticipées, qui ont placé le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, tous deux opposés à ces nouvelles mesures, en tête du scrutin.

La réforme devait réduire la durée maximale d’indemnisation de 18 à 15 mois pour les moins de 57 ans à compter du 1er décembre. Il aurait également fallu avoir travaillé huit mois sur les 20 derniers mois pour être indemnisé, contre six mois sur les 24 derniers mois actuellement.

Le camp présidentiel avait répété qu’il soutenait cette réforme au nom du plein emploi. Mi-juin, le président Emmanuel Macron l’a qualifiée de » essentiel «  et a constaté que le gouvernement avait « une raison de s’y attaquer dans la campagne »D’autres voix gouvernementales avaient plaidé pour une réouverture du sujet après les législatives.

La CGT se prépare à une « renégociation à la rentrée »

Les syndicats, de leur côté, se sont toujours farouchement opposés à cette réforme, qui s’ajoute à celles de 2021 et 2023, craignant une précarité accrue pour les chômeurs, notamment parmi les jeunes et les seniors.

Pour Denis Gravouil, négociateur CGT sur l’assurance chômage, « Le gouvernement est minoritaire » avec cette réforme qui « ce n’était pas nécessaire »Le syndicaliste, interrogé par l’AFP, réclame désormais ses vœux « une renégociation à la rentrée mais sur la base d’une lettre-cadre différente de celle proposée cette année et qui nous a obligé à sacrifier les droits des chômeurs ».

Mi-juin, dans un communiqué commun, les huit confédérations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU) ont exhorté le gouvernement à « renoncer à la réforme la plus inutile, la plus injuste et la plus violente jamais vue ».

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Ray Richard

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