Le ministre de l’Économie Antoine Armand a présenté ce lundi 21 octobre un « plan budgétaire et structurel à moyen terme » qui s’appuiera sur « une révision complète des dépenses ».
Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, a annoncé lundi 21 octobre le lancement d’une révision des dépenses publiques qui doit permettre de les réduire de« au moins 5 milliards d’euros » d’ici 2027, en présentant le plan budgétaire à moyen terme du gouvernement à l’Assemblée nationale. « Nous lancerons une révision complète des dépenses pour éliminer, entre 2025 et 2027, au moins 5 milliards d’euros de dépenses non prioritaires »a déclaré Antoine Armand en présentant ce « plan budgétaire et structurel à moyen terme » couvrant la période 2025-2029.
« Cette révision portera également sur les niches fiscales et sociales. Nous savons que certaines d’entre elles sont soit injustifiées, soit incompatibles avec nos objectifs de soutien à l’emploi ou de décarbonation.il a continué. « Pour ce faire, toutes les administrations publiques seront mobilisées et elles devront présenter chaque année un rapport qui détaillera à la fois les résultats et l’impact budgétaire de leurs actions »il a développé.
Réduire le déficit à 5% d’ici 2025
Le gouvernement avait auparavant été critiqué par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pour avoir transmis tardivement aux députés, dimanche à la veille du débat, ce document encore provisoire, qui doit être transmis dans sa version définitive au Parlement. Commission européenne d’ici le 31 octobre. Cette trajectoire pluriannuelle est présentée parallèlement au projet de loi de finances (PLF) pour 2025, incluant l’examen de la partie « recettes » doit commencer lundi soir dans l’hémicycle.
Selon Antoine Armand, outre les 60 milliards d’économies prévus dans le projet de budget 2025 pour ramener le déficit public galopant de la France à 5 %, la stratégie pluriannuelle du gouvernement repose sur des réformes structurelles, un verdissement de l’économie, une réindustrialisation de du pays et la simplification de la vie des affaires. « Adopter une trajectoire pluriannuelle permet de lisser l’effort sur plusieurs années plutôt que de devoir procéder à un ajustement trop brutal d’un seul coup »a déclaré aux députés le ministre chargé du Budget, Laurent Saint-Martin.
« Le chemin vers la relance est étroit, mais il existe bel et bien un chemin, à condition que nous nous y engageions collectivement »il a ajouté. Le président de la commission des finances de l’Assemblée, Éric Coquerel, a pour sa part déploré que « les informations transmises sont insuffisantes » pour permettre à l’Assemblée de« apprécier le réalisme » de la trajectoire budgétaire pluriannuelle du gouvernement.