L’exécutif promet une réduction de 9% de la facture pour les clients aux tarifs réglementés. Et les autres ? Explications…
Fini la protection des prix. Le projet de loi de finances présenté jeudi 10 octobre par le gouvernement révèle la nouvelle hausse d’une taxe sur l’électricité qui interviendra à partir du 1er février. Une mesure censée générer 3 milliards d’euros de recettes mais qui, paradoxalement, ne s’est pas traduite par une envolée des recettes. facture pour les particuliers. L’exécutif promet même « une baisse de 9% » pour les clients aux tarifs réglementés. Explications.
Une TICFE autour de 50€ le MWh
Comme le révélait Le Parisien le week-end dernier, Bercy travaille « une augmentation de la taxe intérieure de consommation finale de l’électricité (TICFE) au-delà de 32,44 € par mégawattheure, qui était le niveau de taxation avant la crise inflationniste ». Il avait été abaissé à 1 € seulement pour soulager les factures des Français face à l’explosion des prix qui a suivi la guerre en Ukraine (un record de 1 000 € en août 2022 contre 40 à 50 € avant la crise), mais dans un contexte de baisse de l’inflation et de sortie du bouclier tarifaire, cette TICFE avait été portée à 21 € par MWh en février 2024 et le précédent gouvernement comptait la ramener à son niveau d’avant crise au 1er février 2025 pour l’énergie.
Michel Barnier a donc décidé d’aller plus loin face au déficit abyssal de la France, « une fourchette autour de 50 € par MWh« , a estimé le ministère de l’Economie, justifiant ce choix par la baisse des prix de l’électricité sur les marchés, actuellement entre 60 et 70%. Conséquence pour les 20 millions de particuliers abonnés au tarif réglementé, la baisse de la facture devrait donc être autour de 9%, au lieu des 15% précédemment promis par l’ancien ministre de l’Economie Bruno Le Maire.Soit environ 110€ de moins en moyenne sur la facture annuelle« , promet Bercy.
Et pour les autres ?
Et pour les autres ? Les 12 millions de clients ayant souscrit à une offre de marché indexée sur le tarif réglementé devraient observer une évolution similaire du montant de leur facture, selon Sylvain Le Falher, co-fondateur du comparateur HelloWatt, relayé par BFMTV.
En revanche, pour les 20 % restants qui ne sont pas soumis au tarif réglementé, la facture pourrait être salée. Ce sera le cas des contrats dont les prix varient en fonction de l’évolution des prix de l’électricité, ou des utilisateurs ayant opté pour une offre à prix fixe mais dont le contrat permet au fournisseur de jouer sur le coût de l’électricité. abonnement ou taxes. La hausse pourrait alors être bien supérieure à 5 %. Pour ceux-ci, le ministère du Budget et des Comptes publics a rappelé que la loi permet de passer aux tarifs réglementés, simplement en signant un nouveau contrat. Il convient, au préalable, de bien comparer les différentes offres ?