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le gouvernement subit un revers à l’Assemblée nationale

Une nouvelle réécriture de l’article pourrait être proposée pour le passage du texte dans l’hémicycle, attendu à partir du 14 mai.
François Bouchon / Le Figaro

Les députés ont rejeté en commission la création de « groupes d’investissement dans les terres agricoles ».

Le gouvernement a essuyé un revers dans la nuit de vendredi à samedi sur un article contesté de son projet de loi agricole, qui entend créer «groupes d’investissement en terres agricoles» (GFAI), selon lui pour lever les obstacles à l’installation de nouveaux agriculteurs. Selon l’exécutif, ces groupements doivent permettre de lever de l’argent auprès d’investisseurs publics ou privés pour acheter des terres, et les louer à de nouveaux agriculteurs, soulagés alors de la nécessité de financer l’achat. « Dans les cinq à dix années à venir, un grand nombre de surfaces agricoles deviendront disponibles et changeront de mains.», a insisté le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, arguant que de plus en plus de terres quittaient le cercle familial, et que les nouveaux arrivants rencontraient des difficultés pour financer l’achat de terres.

Le rapporteur général Éric Girardin (Renaissance) a appelé à créer un outil pour «capturer des économies et permettre à ce groupe d’acheter des terres et de les louer à de nouveaux colons« . Face aux craintes soulevées par l’ensemble de l’opposition et certains élus macronistes, il avait prévu de présenter une réécriture de l’article pour intégrer plus de garde-fous, notamment un délai de dix ans avant que le groupe puisse revendre les terrains, pour limiter les phénomènes de spéculation. Mais les députés ont adopté les amendements de suppression par 24 voix contre 16.

« Article canaille »

« La priorité foncière serait de réparer la déréglementation», a déclaré le député socialiste Dominique Potier, quand l’Insoumise Aurélie Trouvé fustigeait un «article sur le méchant » OMS « vise à tuer l’agriculture familiale au profit d’une agriculture capitaliste« . « Les Français ne comprendront pas que des acteurs privés, parfois étrangers, investissent dans les terres agricoles dans le seul objectif de rentabilité.», a ajouté l’écologiste Lisa Belluco. « Nous allons rendre les agriculteurs locataires à vie d’un outil de production qu’ils ne posséderont plus.», a jugé le député RN Grégoire de Fournas.

Francis Dubois (LR) et Charles de Courson (Liot) ont tous deux évoqué leur crainte d’un «augmentation du prix des terres agricoles« . « Le gouvernement n’a aucune intention de déréglementer le foncier», a répondu le ministre, soulignant que «l’augmentation du (prix du) terrain existe déjà« . Une nouvelle réécriture de l’article pourrait être proposée pour le passage du texte dans l’hémicycle, attendu à partir du 14 mai.

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Cammile Bussière

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