Le ministre des Sports et de la Jeunesse, Gil Avérous, a indiqué qu’un projet de loi des Républicains (LR) interdisant le port de symboles religieux lors des compétitions sportives « pourrait recevoir l’aval » du gouvernement.
Un débat au cœur de l’actualité. Alors que les experts de l’ONU dénoncent la position de la France sur le port du hijab dans les compétitions sportives, le ministre des Sports a annoncé ce mardi qu’il était favorable à une proposition de loi LR sur le sujet.
Le texte, porté par le sénateur LR Michel Savin, vise à interdire le port de tout signe religieux distinctif en compétition. La proposition « a été examinée en commission de la culture et de l’éducation du Sénat en mars 2024 mais n’a pu être enregistrée en séance publique en raison de la dissolution », a rappelé Gil Avérous.
Devant les députés de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, la ministre, ancienne membre de LR, a expliqué : « Le projet de loi présenté au Sénat pourrait recevoir notre avis conforme pour une application très ferme en la matière. »
Le burkini également visé
Dans le détail, le texte de Michel Savin prévoit, outre l’interdiction « du port de symboles religieux dans les compétitions sportives organisées par les fédérations sportives et associations affiliées », un changement de politique autour des piscines publiques.
Ainsi, le projet de loi entend imposer « sur le règlement intérieur des piscines et des espaces publics de baignade l’interdiction du port de tenues religieuses », qui vise directement le burkini.
«Je souhaite qu’un travail soit entrepris avec les acteurs institutionnels et le mouvement sportif afin de clarifier les divergences dans l’application de ce principe (de laïcité, NDLR) dans le sport», a affirmé Gil Avérous lors de son audition à l’Assemblée nationale.
Le ministre des Sports a néanmoins rappelé que pour la pratique hors équipe de France, chaque fédération est en droit de « déterminer via son règlement les spécificités de sa discipline et les règles qui régissent ses compétitions et ses épreuves sous le contrôle du ministère ».