le gouvernement refuse de faire du « bashing »

L’augmentation des jours d’attente pour congés de maladie dans le secteur public continue de susciter des débats. La mesure, proposée par le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, est toujours débattue dans le cadre du processus législatif. Il permettrait de se rapprocher du système mis en place dans le secteur privé et de récolter 1,2 milliard d’euros pour combler le déficit abyssal de la France. Les syndicats dénoncent un « dénigrement officiel » orchestré par l’exécutif.

Ce dimanche midi, le ministre se défend sur l’antenne de LCI, estimant que « non, il n’y a pas trop de fonctionnaires en France » et qu’il faut plutôt « assumer la responsabilité de la question de l’absentéisme ». Pour Guillaume Kasbarian, « les fonctionnaires sont aussi les premières victimes de l’absentéisme (car) quand il y a des absences répétées, cela a des répercussions sur ceux qui restent ». Cela n’exclut pas de réaliser « une évaluation froide des services publics ministère par ministère et administration par administration (…) afin de pouvoir ajuster les effectifs à la hausse ou à la baisse » sur les 5,7 millions de fonctionnaires que compte le pays.

Quant à l’exposition différenciée aux risques entre certains fonctionnaires, le ministre assure que sa réforme « ne changera pas la couverture ». Il cite notamment les problèmes qui peuvent surgir « dans un état à long terme » comme « accidents du travail, cancers ou encore complications de grossesse ». Guillaume Kasbarian recevra les syndicats jeudi prochain, à 14h30, et dit « prêt pour le dialogue social le plus constructif possible ».