Les macronistes n’ont que ce mot à la bouche : censure. Depuis quelques jours, c’est la petite musique qui monte chez la majorité. Les relations avec LR sont réduites à néant – même si Gabriel Attal a pris le soin de déjeuner avec Gérard Larcher, Éric Ciotti, Bruno Retailleau – et nombreux sont ceux qui se disent qu’après tout, peu ou presque rien n’empêche LR d’utiliser cet outil institutionnel. et une véritable arme nucléaire en politique.
Éric Ciotti, le patron du parti, prend également un grand plaisir à faire monter la tension. « La gestion désastreuse des finances publiques par le gouvernement doit être censurée », répétait-il il y a quelques jours dans une interview aux Échos. « Si j’étais à la place de LR, je censurerais », confesse un influent député macroniste. C’est un peu la dernière occasion pour eux de retrouver les tribunes avant la dernière ligne droite de l’élection présidentielle. »