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A l’heure où nous écrivons ces lignes, le projet de loi de finances pour 2025 est à l’examen. DONC, certains élus en profitent pour réclamer le rétablissement de la taxe d’habitation.
Pour rappel, cette dernière n’existe plus, pour tous et sur les résidences principales, depuis 2023. Il s’agissait d’une promesse électorale d’Emmanuel Macron. Évidemmentles Français saluent chaleureusement la suppression d’une taxe. Mais, pour les communes, le manque à gagner est certain. Le gouvernement pourrait-il alors opter pour un retour de cet impôt local ?
La taxe d’habitation va-t-elle revenir ?
C’est une crainte pour les Français. Il faut dire que cette taxe est au cœur des débats à l’Assemblée nationale. De nombreux députés expliquent que sa suppression est loin d’être bénéfique à l’économie française. Ils optent pour son retour, ou pour la création d’un nouvel impôt pour les propriétaires et les locataires.
Alors, le gouvernement tempère et rassure. Catherine Vautin, ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, s’explique dans les colonnes du Parisien que l’Etat ne prévoit pas la restitution de la taxe d’habitation.
Avoir
2 millions de personnes pourraient voir cette taxe disparaître en 2025 : 103 euros d’économies pour leur budget
En revanche, le ministre ne s’oppose pas à réfléchir à des alternatives fiscales. Elle pense que cela pourrait permettre aux municipalités de trouver des solutions pour gérer au mieux les ressources..
Attention, les municipalités perdent évidemment de l’argent en raison de la suppression de cette taxe. Ils se rabattent alors sur la taxe foncière, qui correspond à 70% de leur budget annuel, contre 30% il y a quelques années.
Une suppression qui ne fait pas l’unanimité
Pour Jean-François Copé, maire de Meaux (LR), la suppression de la taxe d’habitation est la plus grosse erreur du quinquennat. Selon lui, ce type de taxe pourrait permettre aux collectivités locales bien gérées de se distinguer de celles qui le sont moins.
Même si la taxe d’habitation sur les résidences principales a été supprimée depuis le 1er janvier 2023, il reste en vigueur pour les résidences secondaires.
Avant sa suppression, la taxe d’habitation rapportait environ 14,8 milliards d’euros par an aux communeset 6,8 milliards d’euros aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), selon les chiffres de Vie publique.
Avoir
3,5 millions de Français visés par cette nouvelle taxe, 150 € de plus sur leur facture par an
Un supplément pour les résidences secondaires
Pour compenser ce manque à gagner, plusieurs communes optent pour une augmentation de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. En 2023, 308 communes ont appliqué cette majoration. En 2024, ce nombre grimpe à 1 461, avec un taux moyen de 40 %. Cette surtaxe vise notamment à limiter la transformation de logements en résidences secondaires ou en locations de type Airbnb.
Le maire de Dives-sur-Mer, dans le Calvados, justifie cette augmentation pour soutenir l’économie locale. Il met en avant la perte de 600 habitants en quelques décennies, qui empêche les travailleurs locaux de se loger dans la commune.
L’équilibre budgétaire de la France est très précaire. En arrivant à Matignon, Michel Barnier constate à quel point les finances publiques sont catastrophiques. Il faut alors trouver des solutions qui ne pénalisera pas les plus précaires.
D’où des débats houleux à l’Assemblée nationale. Ces dernières concernent cet impôt, mais aussi les retraites et la fiscalité des plus riches.. La gauche veut mettre fin à la protection gouvernementale des plus riches.