Le gouvernement prévoit par amendement une fusion de l’audiovisuel public au 1er janvier 2026
Après une holding en 2025, le gouvernement prévoit une fusion pure et simple des entreprises publiques de l’audiovisuel au 1er janvier 2026, dans un amendement qui sera soumis aux députés en commission à partir de mardi.
Appelant à la création d’un « poteau électriquet », la ministre de la Culture Rachida Dati avait annoncé son soutien à un regroupement rapide au sein d’une holding. Mais elle avait entretenu le flou sur une éventuelle poursuite de l’intégration, ce qui suscite des inquiétudes au sein du secteur.
Il est « a proposé un rapprochement en deux étapes» : « la création au 1er janvier 2025 d’une société holding à la tête d’un groupe regroupant France Télévisions, Radio France, France Médias monde et l’INA » puis « la fusion au 1er janvier 2026 des filiales au sein de la société France Médias », explique le gouvernement dans la présentation d’un de ses 28 amendements déposés vendredi.
« Tous les biens, droits et obligations« de ces sociétés »sont transférés à la société France Médias» avec effet au 1er janvier 2026, détaille l’amendement clé du gouvernement d’une vingtaine de pages, déposé à l’identique par les députés Renaissance et Horizons, membres de la majorité présidentielle.
Il ajoute un nouveau chapitre au texte au menu de la commission des affaires culturelles en première lecture, de mardi après-midi à mercredi.
Ce texte est une proposition de loi du Sénat, qui sera ensuite débattue dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale les 23 et 24 mai.
Les syndicats de Radio France se sont déjà déclarés opposés à « toute forme de fusion » et appellent à la grève à ces dates à la fin du mois.
Rachida Dati, qui veut aller vite, envisage de recentrer le texte sénatorial sur les questions de gouvernance.
Surpuissant, « le PDG de la société France Médias est nommé pour cinq ans par l’Arcom », l’autorité de régulation de l’audiovisuel, « dans le cadre d’une procédure transparente, ouverte, efficace et non discriminatoire », prévoit un autre amendement du gouvernement.
« Cette réforme de l’audiovisuel public doit permettre de proposer une offre plus riche, mieux mise en avant sur toutes les chaînes de diffusion pour pouvoir s’adresser à tous les Français.« , explique-t-on notamment.