Le gouvernement prévoit de prolonger les règles actuelles jusqu’au 30 septembre
Le gouvernement veut prolonger jusqu’au 30 septembre les règles actuelles d’indemnisation de l’assurance chômage, selon un projet de décret transmis mercredi soir aux partenaires sociaux et dont l’Agence France-Presse (AFP) a obtenu copie jeudi 11 juillet.
L’exécutif avait finalement abandonné une réforme controversée de l’assurance chômage, qui durcissait notamment les règles d’accès aux allocations, au soir du premier tour des législatives. Le nouveau projet de décret « vise à prolonger, jusqu’au 30 septembre 2024, les dispositions du décret » précédente, qui cessera d’être en vigueur le 31 juillet 2024. Elle permet ainsi de poursuivre le versement des allocations de chômage.
« Concernant le bonus-malus, le projet de décret reconduit à l’identique les règles actuelles de modulation de la cotisation patronale à partir du 1euh Septembre 2024 et jusqu’au 31 août 2025 »précise le document exécutif.
Les partenaires sociaux doivent désormais rendre un avis à la commission nationale le 17 juillet, tandis que les règles d’indemnisation ont été prolongées une première fois jusqu’au 31 juillet dans un « Décret d’adhésion »pour éviter tout vide juridique.
Réduction de la durée maximale d’indemnisation
La réforme devait réduire de 1euh En décembre, la durée maximale d’indemnisation est passée de dix-huit à quinze mois pour les personnes de moins de 57 ans. Il aurait également fallu avoir travaillé huit mois sur les vingt derniers mois pour être indemnisé, contre six mois sur les vingt-quatre derniers mois actuellement.
Le camp présidentiel avait répété qu’il s’attaquait à cette réforme au nom du plein emploi. Mi-juin, le président de la République, Emmanuel Macron, l’avait qualifiée de » essentiel « et a constaté que le gouvernement avait « une raison de s’y attaquer dans la campagne »D’autres voix gouvernementales avaient plaidé pour une réouverture du sujet après les législatives.
Les syndicats, de leur côté, ont toujours été farouchement opposés à cette réforme, qui s’ajoute à celles de 2021 et 2023, craignant une précarisation accrue des chômeurs, notamment chez les jeunes et les seniors. Mi-juin, dans un communiqué commun, les huit confédérations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU) avaient exhorté le gouvernement à « renoncer à la réforme la plus inutile, la plus injuste et la plus violente jamais vue ».