Pour réduire le déficit public, l’exécutif entend notamment réduire les exonérations de cotisations patronales, mais pas dans la mesure de ce qui était initialement présenté.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a déclaré qu’il « prêt à ce que seulement la moitié, soit 2 milliards d’euros, puisse être demandée aux entreprises » au lieu de la baisse de 4 milliards de réductions de cotisations patronales initialement présentée dans le budget. Et ça, « pour ne pas pénaliser les salariés au SMIC » dont les employeurs verraient alors « le coût de ces travaux va augmenter »a poursuivi le ministre, dimanche 17 novembre, sur LCI.
Pour réduire le déficit public, l’exécutif entend notamment réduire les exonérations de cotisations patronales, dont le montant a doublé en dix ans et frôle désormais les 80 milliards d’euros. Mais début novembre, le ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand, avait déjà affirmé vouloir « atténuer » la hausse des cotisations patronales sur les bas salaires prévue dans le budget 2025, sans quantifier cette proposition, en échange « d’autres efforts » qui peuvent concerner les horaires de travail.
« Nous ne travaillons pas assez pour financer notre protection sociale », a également soutenu Laurent Saint-Martin dimanche. Il s’est déclaré « favorable » à la proposition du Sénat de sept heures de travail supplémentaire par an sans rémunération demandées aux travailleurs pour financer la Sécurité sociale, tandis que le Sénat doit examiner le budget de la Sécurité sociale à partir de lundi en séance, avant le budget de l’Etat la semaine suivante.
Samedi, le président du Medef, Patrick Martin, a dénoncé dans les colonnes de parisien UN « budget récessif » et a préconisé la création d’un « TVA sociale »avertissant qu’avec les augmentations d’impôts prévues, les entreprises françaises risquaient de moins embaucher et de supprimer des emplois.
« Si l’on cumule les 4 milliards d’euros de baisses de charges, les 2,5 milliards d’euros transférés de l’assurance maladie vers la complémentaire santé – et donc vers les entreprises -, les 1,5 milliards d’euros d’économies sur les aides à l’apprentissage représentent une augmentation de 8 milliards d’euros. euros de coûts salariaux, ce qui correspond à des salaires bruts annuels moyens de 300. 000 salariés »Patrick Martin avait argumenté.
Interrogé par les journalistes de LCI sur cette proposition de « TVA sociale », Laurent Saint-Martin a refusé. « Si vous augmentez la TVA sociale, vous frappez tout le monde, tous les consommateurs » a-t-il déclaré dimanche.