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Le gouvernement militaire affirme avoir déjoué « plusieurs tentatives de déstabilisation »


Le ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana, met en cause d’anciens militaires et des groupes terroristes et désigne le lieutenant-colonel Damiba comme chef du « volet militaire de ce complot ».

Le régime militaire au pouvoir au Burkina Faso a affirmé lundi soir avoir déjoué « plusieurs tentatives de déstabilisation »impliquant selon lui l’ancien président de la transition, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, et d’anciens ministres. « Nous avons pu déjouer plusieurs tentatives de déstabilisation aussi pernicieuses qu’incessantes »a déclaré le ministre de la Sécurité Mahamoudou Sana dans une déclaration lue à la télévision nationale. « Ces acteurs du chaos, soutenus par certains services de renseignement des puissances occidentales, sont constitués de civils de profils divers ainsi que de militaires et d’anciens militaires ayant quitté le territoire national pour participer à des opérations de propagande et de déstabilisation. »il a dit.

Il a présenté l’ancien président de transition, le lieutenant-colonel Damiba, comme le chef de l’Etat. « L’aspect militaire de ce complot »Paul Henri Sandaogo Damiba a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en janvier 2022 contre le président Roch Marc Christian Kaboré, puis a été renversé par un second putsch huit mois plus tard, orchestré par le capitaine Ibrahim Traoré, actuellement au pouvoir. Selon le ministre de la Sécurité, « la première attaque, précurseur de cette opération » L’attaque la plus meurtrière, celle du 24 août à Barsalogho, dans la région du Centre-Nord, a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda. Plus de 400 civils ont été tués, selon des sources locales.

«Prenez le palais présidentiel» à Ouagadougou

Aucun chiffre officiel n’a été publié et « président » Ibrahim Traoré est depuis resté silencieux. Donnant de nombreux détails opérationnels et citant une quinzaine de noms, dont d’anciens responsables burkinabés, le ministre a affirmé que l’objectif ultime de ce plan était de « prendre le palais présidentiel » à Ouagadougou. Il a annoncé que plusieurs personnes avaient été arrêtées, dont certaines auraient été tuées lors d’une tentative d’évasion, notamment Ahmed Kinda, un ancien commandant des forces spéciales burkinabè, présenté comme le chef de l’Etat burkinabè. « directeur des opérations »Le journaliste nigérian d’origine ivoirienne, Serge Maturin Adou, – porté disparu à Niamey depuis le 1er septembre – a également été cité parmi les auteurs de cette « conspiration ».

La Côte d’Ivoire est à nouveau accusée d’abriter des personnes qui « ont participé activement à une entreprise subversive contre notre pays »a déclaré le ministre. Début juillet, le capitaine Traoré avait déclaré que« un centre d’opérations pour déstabiliser » Le Burkina s’est installé à Abidjan. « Ce complot a été orchestré par des Burkinabés vivant à l’étranger »Le ministre Sana a soutenu cette position, pointant du doigt le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina. Ces derniers jours, deux de ses enfants ont été enlevés par des hommes armés à Ouagadougou et leurs domiciles ont été perquisitionnés.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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